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La sécurité alimentaire résulte d’un front commun de tous les prestataires du secteur agricole, selon le chef de l’Etat

ByAdministrateur

Juil 1, 2021

GITEGA, 30 juin (ABP) – Le chef de l’Etat burundais, M. Evariste Ndayishimiye, a réitéré son engagement ferme d’augmenter la production agricole à un niveau élevé et a demandé aux prestataires du domaine agricole de s’aligner derrière lui pour mener un front commun dans cette lutte.

Il a exprimé ces propos lors d’une rencontre qu’il a organisée le 29 juin, en province Gitega (centre du Burundi), à l’endroit du personnel de l’administration centrale ; du ministère de l’Environnement, l’Agriculture et l’Elevage ; ainsi que des agronomes et vétérinaires communaux de tout le pays.

« Quiconque s’y dérobera sera châtié sans pitié », a dit à maintes reprises et avec un ton sévère le président Ndayshimiye.

Il a recommandé aux participants à la rencontre de rompre avec l’oisiveté et le retard au service pour mieux servir le peuple.

Parlant du personnel du même ministère en charge de l’Agriculture qui affiche une réticence à adhérer au déménagement de leur ministère à Gitega, la capitale politique du pays, il a été intransigeant en leur disant qu’ils doivent opérer le choix entre l’adhésion au déménagement et l’entrepreneuriat en privé. Ils ne continueront à percevoir des salaires sans produire, a-t-il indiqué au ministre de tutelle, avant de lui signifier qu’il faut les radier sur la liste de son personnel. Au même ministre, il a demandé de doter au ministère des services qui ont la valeur d’y être et d’y affecter des personnes compétentes.

Parmi les stratégies de développement du secteur agricole, M.  Ndayishimiye a annoncé que l’on envisage de créer des centres communaux de développement agro-pastoral ayant chacun en son sein un agronome, un vétérinaire et un pharmacien. Ce centre comprendra un champ de démonstration pour chaque sorte de culture ainsi qu’un centre vétérinaire. Il a également fait savoir que les propriétés foncières domaniales ou privées d’au moins deux hectares, non exploitées, seront octroyées aux agriculteurs qui en expriment le besoin, mais regroupés en coopératives. Le ministère les assistera par des dons à crédit des semences sélectionnées, des fertilisants et des médicaments phytosanitaires. Le remboursement se fera après la récolte, a-t-il souligné. Au sujet de la protection de l’environnement, le président de la République a exhorté les participants à la rencontre de doubler d’ardeur dans la sensibilisation de la population sur le traçage des courbes de niveau, la plantation des herbes fixatrices du sol et l’agro-foresterie. Les partenaires techniques et financiers du ministère doivent montrer substantiellement leurs contributions dans le développement agricole, a-t-il fait savoir, arguant que les moyens financiers à leur disposition sont à gérer au profit du peuple burundais.

Auparavant, le ministre ayant l’Agriculture dans ses attributions, M. Déo Guide Rurema, avait indiqué que les agriculteurs ont salué la mesure prise par le gouvernement de réglementer le prix du maïs. Il a saisi l’occasion pour demander de faire de même pour les autres denrées alimentaires, comme le riz, le haricot, etc.