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L’athlète Francine Niyonsaba appelle la fille burundaise à plus d’engouement pour le sport

ByAdministrateur

Oct 5, 2021

BUJUMBURA, 29 sept (ABP) – L’athlète burundais Francine Niyonsaba appelle les jeunes burundais à aimer le sport et avoir une forte détermination pour aller de l’avant, du moment que le sport exige de gros sacrifices. Elle invite plus particulièrement les filles à bannir toutes les coutumes qui écartent ou abaissent la fille.

Se basant sur sa propre expérience, elle a exhorté les jeunes filles à plus d’engagement au même titre que leurs frères car, a-t-elle reconnu, elles sont capables. L’athlète Niyonsaba l’a déclaré lors d’une conférence de presse qu’elle a animée après son sacre de championne de la ligue de diamant sur la distance de 5000 m.

S’agissant de l’état actuel de l’athlétisme au Burundi, le président de la fédération nationale d’athlétisme, M. Dieudonné Kwizera, a fait remarquer que cette filière fait face aux défis de moyens et d’infrastructures. Il a souhaité que l’Etat appuie plus ces domaines, surtout la construction d’infrastructures plus adaptées à l’athlétisme. Selon lui, beaucoup de personnes sont étonnées de voir la performance du Burundi en athlétisme sur la scène internationale alors qu’on n’a pas d’infrastructures adaptées au pays. A ce propos, il a relevé que depuis 1988, date à laquelle le Burundi a reçu une première médaille jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas d’infrastructures qu’il faut pour la préparation des athlètes.

« Si ces infrastructures étaient disponibles, les athlètes burundais seraient plus performants », a-t-il estimé. « Faute d’infrastructures, aucun athlète n’est parvenu à un haut niveau en s’entrainant au Burundi, sauf Francine Niyonsaba », a souligné M. Kwizera, soulevant que pour que les athlètes puissent être performants au sein de cette fédération, il faut des moyens. Il s’est dit confiant que ce défi va être surmonté car le président de la République du Burundi, qui a été président du Comité national olympique (CNO), connait toutes les réalités à ce sujet.

En ce qui concerne les moyens, il a regretté la mauvaise gestion qui se remarque dans l’attribution des bourses olympiques que le CNO prévoit pour les athlètes mais qui ne leur sont pas accordées. « Si les athlètes recevaient cette bourse, ils pourraient être performants et avoir de bons chronos », a-t-il estimé. Il a fait savoir que pour y remédier, il est entré en contact avec la présidente actuelle du CNO, Mme Lydia Nsekera, pour que ce problème soit résolu et que ces bourses profitent aux athlètes.