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L’AFEPABU souhaite l’autonomisation économique des femmes rurales

ByAdministrateur

Oct 27, 2021

BUJUMBURA, 26 oct (ABP) – L’association des femmes parlementaires du Burundi (AFEPABU), en collaboration avec l’assemblée parlementaire de la francophonie, a organisé lundi le 25 octobre 2021 un séminaire de formation sous le thème de l’autonomisation économique des femmes en zones rurales afin d’aider ces dernières à sortir du sous-développement.

La  présidente de l’AFEPABU, honorable Nduwimana Patricie, a indiqué que les femmes parlementaires se sont mises ensemble pour voir comment aider ces femmes rurales pour sortir de la misère après avoir observé que les femmes burundaises n’ont pas encore atteint le niveau de développement remarquable, même si elles sont nombreuses par rapport aux hommes dans le pays, soulignant que leur participation active dans toutes les actions du pays pour le développement socio-économique est d’une importance capitale pour tout projet de développement durable. Elle a aussi fait savoir que leur condition de vie socio-économique interroge sur la prise en compte de leur besoin.

Mme Nduwimana a profité de cette occasion pour montrer aux femmes parlementaires du Burundi que leur rôle est d’approcher ces femmes rurales et d’aller en avant pour les aider à avancer dans le développement économique.

Dans son exposé sur l’autonomisation économique des femmes, l’experte en éthique et chef d’entreprise, Mme Ginette Karirekinyana, a indiqué que le développement de la femme entraîne le développement de la famille ainsi que celui du pays.

Mme Karirekinyana a indiqué aux femmes parlementaires la voie de sortie qu’elles devraient utiliser à l’endroit des femmes en général et des femmes rurales en particulier pour parvenir à ce développement. Elle a suggéré que les femmes parlementaires devraient surveiller dans le budget de l’Etat dans quelle mesure le budget est sensible à l’autonomisation de la femme. Elle a aussi indiqué qu’on devrait créer des coopératives propres aux femmes seulement et les aider à avoir accès à des crédits sans hypothèques. Elle a également montré qu’il y a énormément le capital humain de la femme elle-même qui, a-t-elle expliqué, occupe plusieurs fonctions.

Parmi ces fonctions, Madame Karirekinyana a souligné que la femme est travailleuse, productrice, créatrice. Elle a aussi précisé que la femme est commerçante et une bonne gestionnaire tout en précisant que sa fonction permanente n’est pas tout à fait remarquable même si elle est capable de faire beaucoup de choses. L’experte a cité d’autres stratégies pour aider les femmes à s’auto développer à savoir le changement de mentalités ainsi que l’intégration de l’homme dans la sensibilisation de l’autonomisation économique des femmes. Elle a aussi indiqué que cette autonomisation de la femme vise la sortie informelle vers le formel, de la misère vers l’épanouissement et celle de la pauvreté vers la suffisance.

Elle est revenue sur les défis confrontés par ces femmes pour parvenir à ce développement. Elle a cité le manque d’accès aux crédits et au financement, le problème d’employabilité indiquant que les femmes ne se représentent qu’à 7% aux grandes entreprises tandis que dans le secteur primaire (activités agricoles) la représentation de la femme est de 50% jusqu’à 57% pour dire que les femmes burundaises sont majoritairement des femmes rurales, ce qui fait que son autonomisation est compromise malgré ses atouts, a-t-elle expliqué. Mme Karirekinyana a recommandé aux femmes parlementaires de mettre en place des lois qui régissent l’autonomisation de la femme.