BUJUMBURA, 23 fév (ABP) – Le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a reçu en audience mardi le 22 fevrier 2022 dans son bureau, le président de la commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) Dr Sixte Vigny Nimuraba, venu lui présenter le rapport des réalisations de cette institution pour l’exercice 2021.
A la sortie de l’audience, le Premier ministre a révélé à la presse que le rapport de la CNIDH est présenté au gouvernement dans le but d’écouter la commission nationale indépendante des droits de l’homme, d’informer le gouvernement sur l’état d’avancement des activités, lui faire connaître certains de ses défis et donner au gouvernement des propositions. Le gouvernement peut lui aussi prodiguer des conseils à l’endroit de cette commission, mais aussi faire part à la commission les préoccupations du gouvernement dans le domaine.
Selon le Premier ministre, le gouvernement est satisfait du travail déjà réalisé par la CNIDH précisant que cette dernière se caractérise par une très bonne collaboration avec toutes les parties prenantes dont le gouvernement, les autres organes de l’État et les organisations de la vie active du pays.
Il a ajouté qu’au niveau de son rôle de protection et de défense des droits de l’homme, dans le but de se rendre compte ou de faire des enquêtes des abus et d’autres crimes qui sont contre les droits de l’homme, elle le fait à la satisfaction.
Bunyoni n’a pas manqué de signaler que la CNIDH a travaillé jusqu’à permettre au Burundi de franchir un autre pas au niveau de la communauté internationale, en atteignant le statut A, ce qui a permis au Burundi d’être considéré comme un pays responsable au niveau des outils juridiques, au niveau de la réglementation et au niveau institutionnel, pour avoir des organes qui sont à mesure de faire le monitoring de la situation des droits de l’homme.
Concernant le rapport de l’année 2021, il a signalé que ce dernier démontre que tous les cas qui ont été soulevé dans le domaine du non-respect des droits de l’homme ont été traités et qu’aucun cas n’a été laissé de côté.
Pour le cas des préoccupations des députés de la chambre basse du parlement qui ont été soulevées lors de la présentation de ce rapport à l’assemblée nationale, le Premier ministre a jugé la réaction des députés comme étant normale, dans la mesure où ces derniers doivent contrôler les activités de cette commission et chercher des explications ou même poser des questions par rapport aux plaintes ou aux humeurs de la population qu’ils représentent.
Bunyoni a saisi cette occasion pour féliciter les représentants du peuple, pour être vigilant en faisant des observations allant dans le sens de rendre beaucoup plus compréhensible le rapport, aux destinataires, tout en évitant les doutes et la confusion au niveau de la population.
Parmi les questions posées figuraient la question de savoir pourquoi le rapport semblait être unilatéral, l’accusant qu’il visait seulement le côté officiel du gouvernement. Sur ce, le Premier ministre a affirmé que c’est tout à fait normal, signifiant que la CNIDH est chargée de veiller à ce que les instances de l’Etat respectent les droits de l’homme, non seulement en évitant que les officiels du gouvernement et les institutions publiques commettent des abus ne respectant pas les droits de l’homme, elle doit aussi se rassurer que la protection et la prévention contre les crimes relatifs aux droits de l’homme sont assurés par le gouvernement.
Il a profité de cette occasion pour informer que les autres personnes qui peuvent commettre des crimes étant indépendantes, revient au gouvernement d’enquêter sur cela, d’appréhender ces gens pour les sanctionner conformément aux lois et règlements et de rétablir les victimes dans leurs droits et non à la CNIDH.
Comme l’a souligné le Premier ministre, le gouvernement du Burundi apprécie la façon dont la CNIDH travaille et a profité de cette occasion pour demander à cette dernière de renforcer de plus. Il a aussi expliqué que c’est la responsabilité de l’Etat via les forces de défense et de sécurité en collaboration avec le ministère de la justice, de prévenir, défendre les droits de l’homme, protéger la population, rétablir les victimes et sanctionner les auteurs.