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Signature des premières conventions de financement entre le PAEEJ et les coopératives

ByAdministrateur

Avr 4, 2022

GITEGA, 4 avr (ABP) – Le coordinateur national du Programme d’Autonomisation économique et d’Emplois des Jeunes, (PAEEJ-Burundi), M. Désiré Manirakiza en compagnie du conseiller principal du gouverneur de Gitega, M. Gérard Nibigira et l’administrateur de la commune Gitega, Dr Jacques Nduwimana a procédé, ce vendredi 1er avril à Gitega, à la signature des premières conventions de financement des projets des jeunes chômeurs en quête d’emploi.

Quelque 28 projets et 404 coopératives seront financés en premier lieu à hauteur d’à peu près 4 milliards de francs burundais.

Dans son discours, le coordinateur national du PAEEJ-Burundi, a fait savoir que ce programme a trois principaux guichets à savoir le renforcement des capacités des jeunes, l’entrepreneuriat chez les jeunes et l’employabilité des jeunes chômeurs diplômés en vue de lutter contre la pauvreté, car selon lui, 72% de la population burundaise sont des jeunes qui ont moins de 35 ans et le chômage frappe ceux-ci trois fois supérieur aux fonctionnaires de l’Etat.

Il a en plus ajouté que 93% des lauréats scolaires passent plus de 5 ans avant d’avoir le 1er emploi.

Partant du guichet de l’entrepreneuriat, M. Manirakiza a indiqué que le PAEEJ a reçu et analysé 157 dossiers. Il a signalé que parmi ces derniers, seuls 62 dossiers ont été acceptés. Il a en outre signifié qu’après l’analyse du fond de ces dossiers acceptés, le PAEEJ a retenu 28 dossiers et ont signé leurs conventions de financement ce 1er avril 2022 à Gitega. Il s’agit des projets des jeunes ressortissants dans 11 provinces du pays. 10 projets étant de la mairie de Bujumbura, 6 de Gitega, 3 de Ngozi, 2 de Bubanza. Les provinces de Ruyinga, Rutana, Mwaro, Rumonge, Makamba, Kirundo et Bujumbura ont chacune 1 projet. M. Manirakiza a aussi expliqué que d’autres 44 dossiers qui étaient retenus et tous autres dossiers rejetés nécessitent une retouche pour être financés peut-être au second tour, car selon lui, le personnel du PAEEJ rencontre les jeunes dans leurs localités pour les aider à mieux élaborer leurs projets.

A côté de ces 28 projets, le PAEEJ va aussi octroyer des financements aux 404 coopératives collinaires regroupant 8.080 jeunes chômeurs en quête d’emploi sur 3000 coopératives des jeunes dans tout le pays. Ces coopératives ont élaboré des projets à cycle court concernant l’élevage des poules de chair, de porc et l’agriculture, a-t-il ajouté.

Quant au guichet du renforcement des capacités, le coordinateur national du PAEEJ a fait savoir qu’ils ont déjà formé 1.616 jeunes responsables des 404 coopératives financées en premier tour. Il a aussi fait savoir que ces formateurs ont déjà formé 6.464 membres de ces coopératives.

Compte tenu des doutes des journalistes, M. Manirakiza a fait savoir que chaque médaille a son revers. Il a interpellé les jeunes à vaincre la peur et à élaborer des projets rentables pour obtenir des financements parfois sans intérêt, car il n’y aura pas des hypothèques. Il leur a fait savoir que la première catégorie aura des crédits sans intérêt, mais que la deuxième et troisième catégorie rembourseront la somme demandée avec un taux d’intérêt respectivement de 3 et 7%. Selon lui, les modalités de remboursement de cette dette seront analysées entre le PAEEJ et les coopératives concernées. Et d’expliquer que ces financements seront déposés sur les comptes de ces coopératives ouverts à la banque BNDE ou la BIJE.

Le retrait de l’argent sera progressif en fonction des activités à réaliser. Signalons que les membres de ces coopératives collinaires doivent être des jeunes chômeurs diplômés en quête d’emploi âgés de 16 à 40 ans. Une autre chose à noter est que les frères et sœurs ou les conjoints ne sont pas autorisés à adhérer à la même coopérative.