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La jeunesse de la commune Ruyigi appelée à la retenue sexuelle et au respect des bonnes mœurs

ByAdministrateur

Avr 19, 2022

RUYIGI, 15 avr (ABP) – La jeunesse féminine en vacances, en commune et province Ruyigi est appelée au respect des bonnes mœurs burundaises et surtout d’abandonner tous les comportements qui les exposent aux grossesses non désirées et aux maladies sexuellement transmissibles.

C’est l’appel de l’administrateur de Ruyigi, Mme Antoinette Semugara en collaboration avec le CDFC et l’antenne de l’ONG SWAA Burundi. C’est après une séance de sensibilisation en synergie, qui vient d’être effectuée le mardi 12 avril, pour leur rappeler que l’avenir qu’elles désirent dépend de bonnes décisions qu’elles prennent à leur quotidien.

Selon l’administrateur communal de Ruyigi, Mme Semugara, la période des vacances est très délicate et sensible pour les jeunes en vacances et surtout la jeunesse féminine qui est parfois la cible de quelques aventuriers et qui se montrent parfois comme des prédateurs sexuels très affamés. Parmi ces derniers les cas les plus cités sont des motards, commerçants, jeunes et moins jeunes, dont le but commun est de faire le vagabondage sexuel en usant de ruses pour séduire les jeunes filles dont l’âge varie entre 14 et 25.

A cet effet, deux jeunes filles qui ont déjà été victimes de ces aventuriers sexuels ont fait un témoignage vivant et plein d’émotion pour donner conseils à leurs consœurs et anciennes camarades de classe pour certaines.

Toutes ces deux filles qui ont témoigné sont du quartier Gasanda communément et couramment appelée quartier Swahili. L’une a fait savoir qu’elle a été victime d’une grossesse non désirée alors qu’elle vivait seule avec sa seule cadette après le divorce de leurs parents et le départ de sa maman tanzanienne qui retournait dans son pays d’origine. Un ancien ami de son père qui se faisait passer pour aider la fille l’a ainsi incitée à coucher avec lui.

Par la suite, la fille est devenue une mère célibataire, à 17 ans, et en plus de la situation financière précaire qui prévalait bien avant cette grossesse. L’autre témoignage est celui d’une fille de 15 ans qui était encore sur le banc de l’école et qui est tombée enceinte suite au mensonge d’un chauffeur d’une entreprise qui construisait la route Makebuko-Ruyigi et qui par la suite, n’a pas reconnu son enfant prétendant que la fille se faisait partager par plusieurs hommes et qu’il ne peut pas assumer la reconnaissance et la prise en charge d’un enfant qui connait plusieurs pères.

Le comble de cette histoire est qu’aujourd’hui l’enfant approche dix ans et qu’il est inscrit dans les livres d’Etat-civil comme étant d’un père inconnu, alors que tout le quartier connait très bien le père qui vit à quelques 100 mètres de sa victime.

Réagissant à cet effet la responsable de l’antenne Ruyigi au sein de SWAA-Burundi, Mme Clavera Ntakarutimana fait savoir que la période des vacances enregistre plusieurs jeunes filles qui consultent cette organisation, soit pour se faire dépister, appendre les méthodes de planning familial alors qu’elles ne sont pas encore mariées mais encore pire, en demandant qu’on les met sous la prophylaxie post-exposition pour qu’elles ne tombent pas enceintes ou ne soient pas infectées au virus.

Cette responsable fait par ailleurs savoir que 2 % sur environ 100 jeunes qui se font consulter sont infectés au VIH. Elle précise également que presque tous ces cas avouent avoir été infectés par leurs partenaires sexuels.

Toutes les jeunes filles présentes lors de l’assemblée de sensibilisation ont déploré le fait que certaines d’entre-elles savent prendre les bonnes décisions sur leur sexualité mais s’exposent au danger en espérant une vie meilleure.

La responsable du CDFC Ruyigi, Mme valery Niyonzima leur a rappelé que l’avenir qu’elles désirent atteindre dépend directement et proportionnellement aux bonnes et adéquates décisions qu’elles prennent au quotidien.