BUJUMBURA, 19 avr (ABP) – Le gouverneur de la province Bujumbura (ouest du Burundi), M. Désiré Nsengiyumva s’inquiète de voir sa province touchée par beaucoup de cas de malnutris alors qu’on y cultive presque toutes les cultures.
Il fait constater que les communes situées dans la plaine de l’Imbo et dans les Mumirwa sont très touchées par rapport à la région du Mugamba. Il appelle les administratifs à la base, les agents de santé communautaire et les moniteurs agricoles à jouer leur rôle dans l’encadrement de la population.
Contacté par l’ABP, le directeur de la province sanitaire de Bujumbura (DPS), le Dr Joël Nibigira affirme que beaucoup de cas de malnutrition s’observent dans la plaine de l’Imbo et les Mumirwa, signalant que cela est dû au fait que dans certaines familles, quoiqu’on dispose de mets variés, ils ne sont pas bien préparés.
Le Dr Nibigira a laissé entendre que ce n’est pas la seule cause, ajoutant que ne pas prendre toutes les catégories d’alimentation, ne pas manger de grains et les conflits en ménages sont les autres causes de la malnutrition.
Quant au directeur provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (DPEAE) M. Daniel Mazarahisha, les causes de la malnutrition diffèrent selon les spécificités régionales et les habitudes alimentaires.
En saison A par exemple, avec la récolte du maïs dans la plaine, toute la récolte est écoulée au marché pour la grillade, les gens de l’Imbo ne consomment pas les grains ou la pâte de maïs.
Dans la région de Mugamba, en communes Mukike et Mugongomanga, les cas de malnutrition sont rares parce que la population consomme des céréales et des légumes.
En commune Kabezi, la malnutrition frappe fort car on ne mange pas de légumes, on ne pratique pas d’irrigation mais rien ne justifierait les cas de malnutrition en communes Mutimbuzi et Mubimbi. Ils vendent toute la récolte au marché et se contentent de la pâte de manioc et de la viande.
Pour éradiquer cette malnutrition, le gouverneur Désiré Nsengiyumva recommande aux agronomes communaux de veiller à ce que l’agriculture et l’élevage se portent bien dans les communes car il y a des ménages à qui on donne des poules, des chèvres et des porcins pour la chaîne de solidarité et qui les vendent aussitôt.
Il a également exhorté les chefs de collines et les agents de santé communautaire à visiter régulièrement les ménages et à donner le rapport en cas de malnutrition comme ils le font pour les autres maladies.