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Le respect des normes environnementales, un préalable à la réduction des risques liés aux zones d’aggravation

ByAdministrateur

Avr 26, 2022

BUJUMBURA, 25 avr (ABP) – La plateforme nationale de prévention et de gestion des risques des catastrophes a organisé, vendredi le 22 avril, une descente sur les sites menacés par les ravins et rivières qui traversent la Mairie de Bujumbura et ses environs. Il s’agit de 12 points critiques, en destruction, aggravée par les effets du changement climatique.

En commune Muha, la visite a concerné 5 points à savoir la rivière Kanyosha, à la 12ème avenue, à Gikuku, Nkenga-Busoro, Kizingwe et Gisyo. En commune Mukaza il s’agit de deux points dont la rivière Ntahangwa en zone Nyakabiga et Mugoboka.

En commune Ntahangwa, il s’agit de 5 points à savoir Nyenzari, Nyabagere, Nyakabugu/Cari en zone Gikungu, Nyamanogo en zone Kamenge et  Bukirasazi en zone Kinama.

Le directeur général de la protection civile et gestion des catastrophes en même temps, président de la plateforme nationale de la prévention des risques et de la gestion des catastrophes, M. Anicet Nibaruta était à la tête de cette descente. Il a relevé que cette descente a été organisée en référence à la cartographie multirisque élaborée par les experts sous financement de l’Union européenne. Selon lui, ladite cartographie a démontré que les glissements de terrain se classent parmi les risques majeurs qui menacent le pays.

  1. Nibaruta a relevé aussi que la descente s’est aussi inspirée de la note prévisionnelle de l’Institut Géographique du Burundi (IGEBU), qui prévoit, « des précipitations normales à tendance déficitaires » dans la région de l’Imbo, entre mars et mai.

« Tous les points visités montrent qu’il y a aggravation de la destruction progressive de ces points ». Pour lui, 3 raisons majeures expliquent ce phénomène. Les fortes précipitations viennent en premier lieu, les eaux de pluies passant par des bassins versants non aménagés. La seconde raison est « l’activité de curage qui est fait de manière manuelle et sans encadrement ».

En troisième lieu vient le non-respect des normes environnementales de construction à 25 mètres des rives des cours d’eau.

Il lance un appel pour la sensibilisation des administratifs et la population afin de prendre leurs responsabilités par rapport au respect des normes environnementales. Il demande au gouvernement de renforcer les capacités opérationnelles de l’Office Burundais de l’Habitat (OBUHA) afin qu’elle soit à la hauteur de ses tâches dont la gestion des cas pareils. Il a interpellé le gouvernement à doter de moyens la plateforme nationale de prévention des risques et gestion des catastrophes.

Enfin, il suggère des études approfondies et étendues sur tout le territoire qui montreraient l’impact des glissements de terrain, leur coût de prévention et celui de réparation des points déjà endommagés enfin d’éclairer les partenaires qui contribueraient à la prévention ou à la réhabilitation.

Au niveau de l’OBUHA, on fait savoir que des efforts de réhabilitation de certains points critiques ont été consentis. Il s’agit entre autres de la stabilisation : des caniveaux à Nyabugete, des rivières Kanyosha, Mpimba, Cari, Nyakabugu, selon le commissaire général de l’OBUHA, M. Jean Pierre Gatore. Il a indiqué que des études sont en cours pour la stabilisation de ces ravins et rivières avec l’estimation de certains devis. Faisant remarquer qu’un système de suivi avec drone a été initié pour évaluer mois par mois l’évolution de cette aggravation.

En ce qui concerne les moyens, M. Gatore a relevé qu’ils sont à la recherche du côté du gouvernement et des partenaires engagés dans la protection de l’environnement.

A ce propos, il a relevé que l’OBUHA venait de réceptionner un financement de l’OIM qui allait être utilisé pour la stabilisation d’un ravin de Gasekebuye et dans un second temps celui de Bukirasazi en zone Kinama.