BUJUMBURA, 4 mai (ABP) – Le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au développement s’est attelé à renforcer et étendre la coopération au développement dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 16 du Plan national de développement (PND 2018-2027) où le Burundi s’ est engagé à nouer des partenariats sous-régional, régional et international, selon le ministre dudit ministère, M. Albert Shingiro s’ exprimant mardi le 3 avril 2022, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle, il a présenté le bilan trimestriel de son ministère. Il a cité entre autres la signature du 22 février 2022 de l’échange de lettres dans le cadre du suivi du financement du projet de réhabilitation, modernisation et extension de l’aéroport international Melchior Ndadaye dans lesquelles des experts chinois se sont attendus pour commencer la concrétisation de ce projet extrêmement important et stratégique pour le Burundi.
Par ailleurs ledit ministère a pu suivre de près les activités de déviation de la RN1 à cote du palais présidentiel Ntare House qui sera construite par la Chine, le projet de construction de la Centrale hydroélectrique sur la rivière Ruzibazi dont l’achèvement et la réception provisoire sont prévus au premier semestre de l’année 2023 si le calendrier est respecté.
Le ministre Shingiro a pu également suivre au près du bailleur qui est le Japon, le projet de réhabilitation et modernisation du port de Bujumbura. Toujours avec le partenaire japonais, des négociations pour que les fonds de contrepartie générés par la vente du carburant et du riz (don japonais) soient utilisés pour la construction des infrastructures ont été entamées et se poursuivent normalement dans un esprit de compromis et de confiance mutuelle.
L’échange des notes de coopération entre le Burundi e le Japon dans le cadre de l’octroi au Burundi du don carburant a eu lieu le 24 mars 2022
Le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au développement a pu également promouvoir l’emploi des travailleurs migrants Burundais. C’est dans ce cadre que des accords bilatéraux en matière de la migration de la main d’œuvre avec l’Arabie Saoudite ont été élaborés et soumis au Conseil des ministres pour approbation et au parlement pour adoption.
Des accords similaires sont au stade de négociations avec le Quatar, Oman et les Emirats Arabes Unies. Des démarches diplomatiques seront également menées avec le Kuweit et le Bahrein afin d’élargir le marché de la main d’œuvre burundaise à l’étranger.
Par ailleurs 9 accords de coopération technique et économique avec les partenaires bilatéraux variés ont été signés dont 4 memoranda signés en mars 2022 avec l’Ouganda sur le sport, des hydrocarbures et dans le secteur de l’énergie.
D’autres accords de coopération ont été signés avec la Gambie, la Turquie, l’Algérie et l’Israël.
L’Accord de d’exemption des visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques, spéciaux et de services entre le Burundi et l’Egypte est déjà en vigueur après la clôture des procédures de ratification dans les deux pays.
En ce qui est de la coopération avec les USA, un accord d’assistance au gouvernement du Burundi dans ses efforts pour le développement durable d’une valeur de 400 millions de dollars américains a été signé le 11 février 2022. Ces fonds serviront dans le domaine de la bonne gouvernance, l’agriculture, le capital humain, la santé, l’éducation, l’environnement ; le renforcement du secteur privé et la société civile. Les instruments de ratification de cet accord seront examinés prochainement en conseil des ministres.
Dans le domaine de l’éducation 129 bourses d’études et 49 stages ont été négociés auprès des partenaires.
Le ministre Shingiro a également souligné que des visites ont été effectuées pour renforcer les liens d’amitié et de coopération avec les autres pays, soit par lui-même ou par le chef de l’Etat.
S’agissant de la promotion des relations de bon voisinage qui occupe une place de choix dans le nouveau document de politique étrangère du Burundi, le Burundi a poursuivi avec détermination le processus de normalisation des relations avec le Rwanda, pays voisin. Aujourd’hui ce processus arrive à un niveau satisfaisant selon lui. Le seul point en suspens est le contentieux de 2015 qu’il faut liquider définitivement dans un esprit de compromis et de confiance mutuelle. La remise des putschistes de 2015 en cavale à Kigali à la justice Burundaise sera un point catalyseur et un tournant majeur dans la normalisation des liens d’amitiés et de coopération entre les deux pays frères condamnés par la géographie et l’histoire à vivre ensemble côte à côte dans la paix et l’harmonie et le respect mutuel, selon le ministre Shingiro.
Sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, il a fait savoir que le Burundi a opté pour une position abstentionniste, neutre et de non alignement. Il a fait savoir que le Burundi continue de suivre de près cette situation et que la position du Burundi évoluera au rythme des évènements sur le terrain diplomatique. « L’action diplomatique du Burundi est guidée, selon lui par les principes et valeurs auxquels ils croient mais non par la pression ».