BUBANZA, 5 Mai (ABP) – La communication entre parents et jeunes adolescents sur la santé sexuelle et reproductive, est plus que nécessaire pour l’avenir meilleur de ces derniers surtout la population active dont le pays a besoin pour son développement, a-t-on appris, Mercredi le 4 mai 2022 lors de la table ronde sur « la communication Parents- adolescents, sur la santé sexuelle et reproductive », qui a été organisée par l’Association pour la Promotion de la Fille Burundaise » (APFB).
Mme Diane KANEZA, consultante de l’APFB, a dans son exposé, montré que les jeunes adolescents, âgés de 15 à 19 ans représentent 23 % de la population burundaise, soit autour de 2 600 000, et 8% des filles ont déjà mis au monde au moins un enfant. Elle indique que ces jeunes adolescents n’ont pas de connaissances nécessaires pour faire de choix responsable en matière sexuelle, et qu’ils se contentent des informations tirées des réseaux sociaux, de leurs compagnies, sur différentes chaînes de télévision et autres.
Et ceci, poursuit-elle, a des conséquences néfastes chez les jeunes, surtout chez les jeunes filles comme des grossesses non désirées, qui leur conduisent souvent à l’abandon scolaire, le rejet familial, le mépris social et autres. A titre d’exemples, au cours l’année scolaire, édition 2018-2019, dans tout le pays et dans des écoles, des grossesses non désirées s’élevaient à 828 cas au Post fondamental et à 440 cas aux écoles fondamentales, apprend-on sur place.
Certains des jeunes participants à cette table ronde, ont affirmé qu’il n’y a pas de dialogue entre eux et leurs parents sur la santé sexuelle et reproductive, car, expliquent-ils, ce sujet reste, jusqu’aujourd’hui, tabou. Un des parents a déclaré qu’il éprouve des difficultés à parler de la sexualité à ses filles. Ceci, au moment où la famille restreinte devrait être le premier lieu de socialisation des enfants, et cadre de transmission de certaines valeurs et normes par les parents.
Les représentants de l’APFB dans cette table ronde et les participants ont plaidé pour la promotion de la communication entre parents et adolescents sur le changement de leurs corps et ses conséquences néfastes en cas de dérapage. A noter qu’étaient conviés à cette table ronde, les jeunes élèves, parents, et les représentants de l’administration.