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Un pas a déjà été franchi dans le combat contre la pauvreté, à travers l’agriculture mais le chemin est encore long, selon le chef de l’Etat

ByAdministrateur

Mai 13, 2022

BUJUMBURA, 12 mai (ABP) – Le combat contre la pauvreté a commencé mais le travail reste encore long, selon le président de la République, M. Evariste Ndayishimiye. Il s’exprimait mardi le 10 mai, au palais présidentiel Ntare Rushatsi lors d’une conférence de presse avec les journalistes de différents médias.

Après 2 ans de mandat, les journalistes ont posé la question de savoir le bilan que dresse le président de la République par rapport au slogan « Umunwa wose uronke ico urya umufuko wose uronke amafaranga » (que chaque bouche ait à manger, que chaque poche ait de l’argent). Du moment qu’on observe actuellement la flambée des prix des denrées alimentaires le président de la République a d’abord rappelé qu’avant de se fixer cet objectif, l’objectif premier était de fédérer les burundais pour une même vision en se basant sur le slogan « turikumwe twese birashoboka ». Pour lui c’était le plus important car les burundais étaient divisés chacun évoluant dans son coin suite aux conséquences liées aux différentes crises qu’a connues le Burundi.

Actuellement, il fait remarquer que les burundais sont en chemin vers un même objectif rappelant que certains politiciens et burundais en exil sont rentrés au pays, les partis politiques cohabitent. « Nous sommes encore au début du processus, mais le pas déjà franchi est prometteur », a admis le chef de l’exécutif burundais

Revenant sur le slogan « que chaque bouche ait à manger chaque poche de l’argent », il admet qu’il reste encore à faire malgré que le processus soit enclenché. De bonnes initiatives sont là. Pour illustration, il a fait remarquer que 30.000 hectares de terres sont actuellement exploités sur tout le territoire après une large sensibilisation des responsables agricoles. Des espaces initialement laissés à l’abandon.

Par rapport à la flambée des prix, il fait savoir que ce phénomène s’observe dans la capitale économique mais qu’il n’est pas ressenti à l’intérieur du pays. Pour le président de la République cette flambée est à chercher du côté de l’approvisionnement. Des commissionnaires s’intercalent entre les producteurs agricoles et les consommateurs et augmentent les prix qui étaient initialement bas. Il prône, à ce propos, la collaboration directe entre les coopératives de Bujumbura et les unités de production agricole de l’intérieur du pays ; afin de récupérer directement les produits auprès d’eux sans passer par un tiers personne.

Les journalistes sont revenus sur la rareté des engrais chimiques produits par la seule usine FOMI, demandant si le pays ne pourrait pas laisser entrer les engrais de l’étranger. A ce propos, le chef de l’Etat a ainsi relevé qu’il a appelé à la construction d’autres usines au pays afin de soutenir l’usine FOMI qui ne peut pas produire pour tout le monde. Une stratégie qu’il a dit prôner aussi pour assurer la production nécessaire du ciment.

En ce qui concerne la rareté du sucre et ce qui est entrepris pour y remédier, le président de la République a soulevé que selon ses enquêtes, les exploitations de l’usine SOSUMO ont subi de plein fouet la dégradation des sols suite à l’usage excessif des engrais. Ainsi, la production aura chuté de 26.000 à 16.000 tonnes par an selon lui. La solution déjà entreprise est que le gouvernement va relever la SOSUMO par le renouvellement des plans de canne à sucre, entre autres.

En plus une autre solution qu’il a invoquée est de mettre à contribution la population des environs en cultivant et en vendant la canne à sucre auprès de la SOSUMO. M. Ndayishimiye a informé que quelques 10.000 tonnes de sucre sont en cours d’acheminement vers le Burundi depuis l’étranger.