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Les journalistes sont appelés à promouvoir le journalisme des solutions

ByAdministrateur

Mai 19, 2022

GITEGA, le 17 mai (ABP) – La présidente du Conseil national de la communication (CNC), Mme Vestine Nahimana a procédé le mardi 17 mai 2022, à la clôture d’une session d’échanges de deux jours, organisée à Gitega (centre du pays) à l’endroit des responsables des médias et les chargés de la communication des ministères et institutions de l’Etat, pour évaluer le degré d’accessibilité à l’information institutionnelle et proposer des solutions pour une meilleure et équitable accessibilité à l’information publique.

Mme Nahimana a fait savoir, dans son discours, que cette session a été organisée pour réfléchir sur la mise en place d’un cadre de réglementation légale pour la collaboration entre les institutions et les médias.  Elle a précisé que ce cadre repose sur l’échange des informations institutionnelles pour le développement et le bon fonctionnement des médias au Burundi.

Selon la présidente du CNC, les médias sont caractérisés par une série de critères, dont leur philosophie permet aux sans voix, jeunes, femmes, vieux, commerçants, agriculteurs, artisans, fonctionnaires, métiers informels, et autre de s’exprimer.

Se basant sur les recommandations formulées par les participants dans l’atelier du 15 avril 2022, elle a interpellé les chargés de communication, à garantir aux médias un accès équitable aux sources d’informations. Là, elle les a appelé à considérer de la même manière les radios locales et communautaires et les autres radios.

Dans son exposé sur le degré d’accessibilité à l’information institutionnelle, M. Jérôme Niyonzima a rappelé qu’en cas d’une interview, le journaliste doit créer un climat de confiance, en approchant l’interlocuteur en douceur et en position de demandeur.

Il doit, selon lui, mettre tous les atouts de son côté, choisir la bonne stratégie, le bon endroit et le bon ton à utiliser, signifiant que l’interviewé n’est pas l’ennemi du journaliste.

Niyonzima a aussi précisé que, pour réussir à son interview, le journaliste doit savoir poser des bonnes questions, en commençant par les questions moins pointues, savoir comment relancer sans polémique et en faisant recours au « guide d’entretien ». Il doit transcrire sans déformer, conclure sans ambiguïté et ne doit, en outre renoncer face aux esquives et refus de réponses.

Du côté du consultant Niyonzima, le communicant doit maîtriser le rôle des journalistes pour mieux communiquer. Il doit être le réel détenteur de l’information et être à mesure de fournir des réponses aux questions des journalistes.

Jacques Bukuru, dans son exposé sur le rôle d’un journaliste et d’un chargé de communication, a signalé que le journaliste a le devoir de dire sans nuire, de montrer sans choquer, d’informer sans condamner et sans décourager, mais aussi de critiquer sans décourager.

Selon Bukuru, le journaliste et le communicateur ont le devoir de fournir à la population des informations les plus exactes possibles et vérifiées.

Signalons que les porte-paroles présent dans cette atelier ont suggéré la révision du code de la déontologie et éthique, et ainsi de promouvoir le journalisme des solutions. Ils ont appelé les journalistes à soigner leur accoutrement, mais aussi à ne pas leurs piéger lors des entretiens, faisant remarquer qu’ils ont constaté qu’il y a ceux qui posent des questions pour leurs intérêts autre que l’intérêt public.

Vue partielle des responsables des medias