BUJUMBURA, 26 mai (ABP) – Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi, M. Damien Mama, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a animé le mercredi 25 mai 2022, à Bujumbura, une conférence de presse sous le thème « L’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a constaté l’ABP sur place.
M. Mama a d’emblée fait remarqué que le système des Nations unies travaille au Burundi depuis plusieurs années, tout en mettant un accent particulier sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle parmi ses objectifs qui s’alignent avec le Plan national de développement du Burundi (PND 2018-2027). Il a ajouté que le système de Nations Unies travaille en appui aux actions du gouvernement et en collaboration avec d’autres partenaires internationaux, qui apportent des financements aux programmes de cet organe onusien. Cette autorité onusienne a, par ailleurs, signalé que dans le cadre de leur action commune, les agences des Nations unies au Burundi travaillent quotidiennement pour renforcer les efforts du gouvernement et des agriculteurs burundais, dans l’objectif d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle, en vue d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) lié à la réduction de la faim.
« Nous travaillons de plus en plus avec une approche des systèmes alimentaires », a souligné M. Mama, qui définit le système alimentaire comme étant des interventions intégrées, permettant au Burundi de répondre aux défis liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais également de productivité pour générer de la devise et de la richesse pour le développement du pays.
Dans la nouvelle approche des Nations unies, M. Mama a révélé que l’on veut aider le pays à être autonome. C’est dans ce cadre que le PAM, qui avait l’habitude d’acheter des vivres à l’étranger depuis plusieurs années pour l’action humanitaire au Burundi, achète désormais des vivres locaux pour renforcer l’économie locale et permettre à la population productrice de tirer grand, a-t-il illustré.
A leur tour, le directeur pays et représentant du PAM au Burundi, M. Housainou Taal, le directeur pays du FIDA, M. Dagmawi Habte Selassie et le responsable adjoint du programme FAO, M. Alain Gilbert Ndakoze, se sont exprimés, chacun en ce qui le concerne et ont, tour à tour, répondu aux différentes questions leur adressées par les professionnels des médias. Leurs interventions étaient centrées sur le thème du jour mentionné ci-haut, le programme de l’alimentation scolaire, l’agriculture et l’élevage, l’assistance en vivres, la multiplication des semences qui résistent aux maladies, et leur contribution par rapport à certaines cultures en voie de disparition au Burundi surtout les colocases, pour ne citer que ceux-là.
M. Dagmawi a indiqué à la presse que le FIDA continue à mobiliser les fonds et de renforcer le partenariat avec le Burundi, d’où la signature en avril 2022, d’un accord de financement d’un nouveau programme de développement de l’entrepreneuriat rural (PRODER). Ce programme va contribuer à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration de la nutrition et de la sécurité alimentaire des communautés rurales, ainsi qu’à la promotion de manière équitable et inclusive de l’entrepreneuriat des jeunes, a-t-il souligné.