MAKAMBA, 26 mai (ABP) – Le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a réuni pendant deux jours, depuis mardi le 24 mai 2022, à Makamba, les acteurs du secteur public, les élus locaux, les organisations de la société civile, représentants des partis politiques et les leaders religieux des provinces de Makamba, Rumonge, Rutana et Bururi, pour collecter leurs suggestions, pouvant contribuer à l’élaboration de la Politique nationale de la population (PNP), pour faire face à la croissance démographique.
Les participants à la réunion ont suggéré que le gouvernement devrait mettre un accent sur l’importance des hommes pour mettre en exergue cette PNP, faisant remarquer que l’homme est le centre de toutes les décisions familiales. Pour faire face à la problématique démographique, le Burundi devra aussi être une nation soucieuse d’une parenté responsable au sein de la population et d’un développement inclusif et durable.
Pour atteindre les objectifs escomptés, cette PNP devra reposer sur la planification familiale, le développement socio-économique, la gestion de l’eau et de l’assainissement de base ainsi que la protection et la sauvegarde de l’environnement.
Les participants ont proposé que les services de l’état-civil soient digitalisés, de maintenir les jeunes à l’école et revoir à la hausse l’âge reconnu pour fonder un foyer, à 26 ans. Toutes les parties prenantes devront continuer la sensibilisation du souhait du gouvernement de réduire la fécondité jusqu’à trois enfants par couple. Ils ont ajouté que la jeunesse devrait être sensibilisée sur les conséquences de la population galopante sur le développement. Ils ont également recommandé que les clubs doivent être créés dans toutes les écoles et que les programmes du cours de la formation civique et humaine aillent être élaborés en mettant l’accent sur la PNP. Cette politique devrait être orientée dans le sens d’améliorer les conditions de vie de la population surtout des jeunes, des femmes et des filles en particulier, tout en soulignant qu’elle devra se baser sur le contexte culturel du Burundi, en évitant tous les préjugés basés sur les traditions et les croyances.