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Lancement officiel des activités de la semaine de l’industrialisation du Burundi

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Juin 23, 2022

BUJUMBURA, 21 juin ( ABP) – Le vice-président de la République du Burundi Prosper Bazombanza a lancé officiellement mardi le 21 juin 2022 à Bujumbura, les activités marquant la semaine de l’industrialisation du Burundi, organisé par le champion de la 3eme décennie du développement industriel d’Afrique (IDDA III),le ministère du commerce, de l’industrie et du tourisme en collaboration avec l’association des industriels du Burundi ( AIB) du 20 au 26 juin 2022 à Bujumbura sous le thème : » La promotion de l’industrie durant la période de la troisième décennie du développement industriel de l’Afrique et sa compétitivité dans la Zone de libre-échange continentale Africaine ( ZLECAF ).

Dans son allocution, il a d’abord rappelé qu’en 2016, l’assemblée générale des Nations- Unies a proclamé la période 2016-2025 comme troisième Décennie du Développement Industriel de l’Afrique (IDDA III). Selon lui, cette proclamation est basée sur la reconnaissance que le continent ne pourra connaître un développement significatif qu’à travers une industrialisation durable.  Il a par après indiqué que la ZLECAF offre aux entreprises burundaises une opportunité de profiter de la croissance rapide du marché africain et de contribuer à sa croissance. Pour prétendre aux privilèges et avantages de la ZLECAF, a –t-il dit, les investisseurs burundais doivent s’assurer que leur production implique une transformation ou une valeur ajoutée suffisante.

                                                                                                                                  vue partielle des participants

Le vice-président de la République du Burundi n’a pas manqué de signaler que le Burundi devra chercher à redynamiser sa production, accroître ses exportations et créer un environnement favorable aux investissements tant nationaux qu’étrangers à travers les petites et moyennes entreprises.  Selon cette autorité, le gouvernement du Burundi est à pied d’œuvre pour remplir ces conditionnalités. Ces dernières s’observent  à travers différents projets de développement  qui sont en train d’être exécutés à travers tout le pays par la population et particulièrement les jeunes regroupés en coopératives.

Le vice-président du Burundi a précisé que  le Burundi continue d’améliorer le climat des affaires, le renforcement du cadre légal et réglementaire pour appuyer le développement du secteur industriel, le renforcement des capacités des agences de contrôle de qualité, l’augmentation des investissements dans le secteur de l’énergie et dans le secteur du transport, la construction du terminal frigorifique à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura.

Le ministre du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme Mme Marie Chantal Nijimbere a fait savoir que les différentes politiques de développement industriel conçues dans les années passées prévoyaient des incitations dans le but de diversifier la production industrielle et les exportations. Elle déplore le fait qu’il n’y a jamais eu de véritable décollage industriel. Elle a expliqué que la plupart des unités de production ont rencontré des problèmes de rentabilité parce qu’elles avaient développé des activités fortement dépendantes des matières premières importées, subissant un coût de transport élevé. L’arrivée de la pandémie COVID -19 a eu beaucoup d’impact négatif jusqu’à la fermeture de certaines unités de transformation.

Malgré cette situation, Mme la ministre chargée de l’industrie a signifié  que le Burundi regorge encore des matières premières qui peuvent être valorisées dans l’intérêt du producteur, du transformateur et du consommateur. Elle n’a pas manqué de signaler que les activités prévues dans cette semaine sont le forum national du secteur privé et de l’industrie, les journées portes ouvertes organisées dans les industries des secteurs prioritaires dont l’agro-industrie, l’industrie manufacturière et l’industrie des services. D’autres activités sont entre autres  la foire exposition  » made in Burundi”, l’instauration d’une journée hebdomadaire  » Twambare ivyakorewe i Burundi  » et autres.

Le président de l’association des industriels du Burundi (AIB)  Olivier SUGURU a, quant à lui,  énuméré les grands défis qui hantent le secteur industriel. Il y a l’énergie qui n’est pas suffisante, les produits qui ne remplissent pas les normes, manque de moyens financiers suffisants pour faire de grands investissements pour produire beaucoup, les banques qui n’octroient  pas aux industriels des crédits à long terme et autres.

Il a demandé au gouvernement du Burundi de continuer à soutenir les industries expliquant  que le secteur de l’industrie permettra la croissance économique du pays et la création de l’emploi surtout à l’endroit des jeunes.