BUJUMBURA, 21 juil (ABP) – Réformer la fonction publique et les institutions de formation des fonctionnaires était au menu d’un séminaire qui a été organisé le jeudi 21 juillet par l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la gouvernance économique et financière au Burundi (PAGEF) ; financé par l’ambassade de France au Burundi, qui a débuté en septembre 2021 avec une durée de 18 mois, a-t-on appris sur place.
Elle rentre dans le cadre de l’accomplissement des missions de l’ENA qui sont entre autres de participer à la mise en œuvre d’une politique nationale en matière de formation professionnelle, de perfectionnement et de formation continue des cadres et agents de l’administration publique, d’assurer la mise en application de la politique de gestion des performances dans le secteur public, a indiqué le directeur général de l’ENA, Dr Dionise Arakaza.
Le conseiller adjoint de coopération et d’action culturelle, M. Christophe Reilhac a, pour sa part, fait remarquer que la réforme de la fonction publique au Burundi, comme dans de nombreux pays de la région est un sujet important pour la transformation des institutions et contribue à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Bien plus, a-t-il précisé, le fait d’appuyer et accompagner les fonctions publiques dans leur projet de transformation embrasse les enjeux de formation, de sens du service public, de gestion des finances publiques, de modernisation et de digitalisation des administrations.
La réforme administrative de grande envergure a été enclenchée dans le cadre du Programme National de Réforme de l’Administration (PNRA) adopté en 2012, a fait remarquer M. Berahino, un des conférenciers.
Le PNRA, a-t-il précisé, est une des dispositions de mise en œuvre des accords d’Arusha recommandant une administration qualifiée, performante et responsable qui privilégie l’intérêt général et les équilibres, y compris entre les hommes et les femmes et une administration transparente, soucieuse d’une gestion saine de la chose publique.
Le PNRA, a-t-il poursuivi, est consécutif au diagnostic établi et ayant révélé des lacunes liées aux faiblesses dans les fonctions de pilotage et coordination de l’action gouvernementale ; le faible développement des TIC au sein de l’administration et une administration faiblement orientée vers le service au citoyen.
Le projet PAGEF, mis en œuvre par expertise France. Il a pour mission d’apporter un appui à la Cour des comptes, au ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi et au ministère des Finances, du Budget et de la planification économique du Burundi (cadres de l’OBR).
La modernisation de l’administration publique constitue l’un des objectifs stratégiques majeur retenu par le gouvernement burundais dans le cadre de son Plan Nationale de Développement 2018- 2027 (PND Burundi)
Signalons à toutes fins utiles que l’Ambassade de France au Burundi, à travers le service de coopération et d’action culturelle, met en œuvre de nombreuses actions en matière de développement dans le cadre de sa mission de coopération avec la République du Burundi.
L’instrument principal de financement s’intitule « Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants » (FSPI) et le PAGEF est un des trois FSPI en cours, les deux étant axés sur la professionnalisation des média (PAPROM) et sur l’appui aux industries agro-alimentaires pour lutter contre la malnutrition (PAGRONUT).