BUJUMBURA, 27 juil (ABP) – Le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, M. Ibrahim Uwizeye et l’ambassadeur délégué de l’Union européenne, Claude Bochu ont procédé, mardi le 26 juillet, à la pose de la première pierre à la colline Gakungwe en commune Kabezi, province Bujumbura, marquant le lancement officiel des travaux de construction des postes et lignes associés aux aménagements hydroélectriques des Jiji et Murembwe, a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot d’accueil, le chef de cabinet du gouverneur de Bujumbura, M. Dieudonné Bizimana a apprécié que cette province ait été choisie pour abriter ces postes et lignes. C’est une valeur ajoutée car, avec l’électricité, la population va se développer.
Il a fait savoir que la commune manque d’eau potable et a demandé à la REGIDESO de doter cette commune de cette eau car l’urbanisation a atteint cette localité.
- Bizimana a plaidé pour que les personnes qui seront touchées par l’expropriation pour utilité publique soient indemnisées à juste valeur.
Dans son allocution, l’ambassadeur de l’Union européenne s’est dit satisfait d’être à Kabezi pour être témoin de la pose de la première pierre des travaux de construction des lignes et postes dans le cadre du projet Jiji et Murembwe.
Il a indiqué que depuis Rwegura en 1986, il n’y avait pas eu de grands projets de construction de centrales hydroélectriques, ce projet est donc très » attendu ». Jiji-Murembwe a-t-il poursuivi, est un grand projet d’infrastructure stratégique, qui combine les efforts du gouvernement, de la REGIDESO, des dons de la Commission européenne, de la Banque mondiale, de la Banque africain de Développement, ainsi que d’un prêt de la Banque européenne d’investissement et de la Banque de l’Europe.
L’impact attendu du projet Jiji-Murembwe, avec ses 49 MW additionnels, sera celui d’être le transformateur de l’économie et de la société en termes d’énergie (236GWh/an), avec plus de 200.000 nouvelles connexions au réseau, en termes de protection de l’environnement (60 tonnes de CO2 évités par an) ou en termes d’emplois créés ou de revenus générés, de transfert de compétences, a renchéri l’ambassadeur Bochu. Il a, en outre, souligné que Jiji-Murembwe va impulser et soutenir le développement dans des domaines aussi variés que l’agro-alimentaire, les minerais, le tourisme et l’hôtellerie, la santé et l’éducation.
Ce diplomate a révélé en passant que l’ensemble des financements directs européens (des pays membres de l’UE, la Suisse incluse) dans le secteur de l’énergie au Burundi ou en faveur des projets régionaux dont le Burundi bénéficie, s’élève à plus de 270 millions d’euros y compris le futur programme d’accès universel à l’électricité.
L’ambassadeur Bochu a exhorté les entreprises chargées de la mise en œuvre des travaux de les exécuter selon les règles d’art, dans le respect des délais et des budgets alloués.
Il a dit que les bailleurs comptent sur les trois sociétés concernées à savoir l’ingénieur-conseil AECOM, les titulaires KEC et VINCI énergie, ils comptent sur leur technicité, leur capacité à respecter les contrats signés avec le gouvernement.
Tous les partenaires attendent d’elles le plus haut niveau de performance, des infrastructures durables et de qualité.
Le ministre ayant l’énergie dans ses attributions a rappelé que le gouvernement du Burundi a fait de l’énergie une priorité politique principale avec les objectifs d’accélérer l’accès à l’électricité, faciliter l’investissement privé dans la production et encourager l’intégration régionale ajoutant que ces objectifs prévoient notamment l’accélération de la construction des projets hydroélectriques nationaux et régionaux.
Le projet hydroélectrique Jiji-Murembwe est d’une grande envergure, a indiqué le ministre Uwizeye et est financé à hauteur de 270,4millions de $ par les bailleurs précités tandis que les marchés de construction des postes et lignes associés aux aménagements hydroélectriques de Jiji-Murembwe sont financés par l’UE et la BM.
Il a remercié les partenaires au développement et leur a demandé de rester toujours à leurs côtés pour amener le Burundi à atteindre les objectifs fixés dans le Plan National de Développement (PND).
Il a noté avec satisfaction que les travaux préliminaires vont bon train au poste de Kabezi, sur d’autres sites et sur les lignes.
Il a recommandé à la REGIDESO de bien suivre les travaux de mise en œuvre du projet Jiji-Murembwe et à l’ingénieur- conseil de doubler de vigilance du moment que le volume des travaux s’intensifie et le gouvernement du Burundi attend de la REGIDESO et de l’ingénieur conseil un contrôle rigoureux a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a rassuré la population qui sera touchée par l’expropriation, que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour s’assurer que la législation burundaise et les principes des partenaires sont appliqués en matière des indemnisations.