BUJUMBURA, 9 août (ABP) – Lors du Conseil des ministres du 3 août 2022, la ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, Mme Marie Chantal Nijimbere a présenté une Note sur la problématique de la commercialisation des produits comme ceux de la BRARUDI, BUCECO et SOSUMO. Cette Note a été présentée à la suite de multiples tentatives de hausse des prix de certains de ces produits mais également à la suite de la pénurie et de la spéculation les entourant.
Il s’observe des écarts entre les prix de référence et les prix réels sur le marché. Selon la Note, cela est ainsi au moment où le Ministère du Commerce en collaboration avec l’administration locale ne cesse de déployer leurs efforts pour faire respecter les prix officiels mais en vain. Dans l’entre temps, la BRARUDI et BUCECO n’ont cessé d’adresser auprès du ministère en charge du commerce des demandes d’augmentation des prix de leur produits depuis 2021 pour des raisons notamment de flambée des coûts de matières premières, des coûts de transport élevés mais également de la nécessité d’augmenter les investissements pour satisfaire à la demande.
Le ministère en charge du commerce a souhaité partager ces informations tout en proposant des solutions par rapport à cette situation.
Pour BRARUDI, l’augmentation des prix proposés varie entre 200 et 600 Fbu par bouteille et dépend du type de produit. Pour BUCECO, l’augmentation du prix proposé est de 3000 Fbu par sac sur le produit Ciment 32.5R.
Après échange et débat sur la Note, quelques observations et recommandations ont été formulées. Le Conseil a remarqué que le point commun pour tous les trois produits est que la demande est largement supérieure à l’offre. Compte tenu des capacités de production de ces Entreprises, il n’est pas évident que ces produits seront disponibles même après la hausse des prix.
Pour les produits BRARUDI et BUCECO, il est important d’analyser les coûts de production pour proposer des prix réalistes. Les sociétés BRARUDI et BUCECO doivent montrer un plan d’augmentation de la production pour que ces produits soient disponibles avant d’envisager la hausse des prix.
Pour les produits de la SOSUMO et BUCECO qui sont insuffisants, il faudra permettre à d’autres opérateurs à capacité financière suffisante une porte d’entrée pour importer ces produits, accélérer le projet de Réhabilitation, Modernisation et Extension de la SOSUMO dont son Business plan est déjà disponible. Concernant la BRARUDI qui veut cultiver du sorgho, les ministres ayant le Commerce, le Développement Communautaire et l’Agriculture dans leurs attributions vont se mettre ensemble pour voir les modalités de répondre à cette demande.
Le Conseil demande à l’administration de faire respecter les prix en vigueur car, les prix augmentent alors que les taxes restent les mêmes. Le ministère en charge de l’Industrie ainsi que l’Agence de Développement du Burundi sont appelés à trouver des mécanismes pour encourager les promoteurs industriels qui veulent investir au Burundi.