BUJUMBURA, 23 août (abp) – Le Centre indépendant de recherche et d’initiatives pour le dialogue au Burundi (CIRID), a organisé le lundi 22 août 2022 à Bujumbura une conférence publique sur le thème : “Il y a 34 ans, Ntega Marangara ou la première guerre géopolitique régionale en Afrique des Grands Lacs”. Déo Hakizimana, fondateur de cette organisation s’exprimait sur la lettre ouverte adressée au président de cette époque et l’impact qu’elle a eu pour arrêter les massacres qui étaient en cours dans ces deux communes du nord du Burundi.
Dans une interview accordée à la presse au terme de cette conférence publique, M. Hakizimana a fait savoir que la tenue de cette conférence publique est née d’un geste magnanime qui lui a été posé par un groupe de ses amis qui l’ont, dernièrement félicité pour le courage exceptionnel qu’il a eu en écrivant une lettre ouverte en 1988 du temps des massacres de Ntega-Marangara afin d’exiger la fin de ces massacres et des arrestations ciblées ethniquement.
A travers cette même lettre, a-t-il ajouté, il a été également tenu à demander au dirigeant de cette époque, Pierre Buyoya, d’user de son pouvoir pour nommer une commission multi ethnique représentative du peuple burundais qui aurait pour mission d’étudier la question hutu, tutsi sur la base de laquelle les gens s’entretuaient.
Selon le fondateur du CIRID, il est à constater, actuellement que les Burundais commencent à comprendre que cette lettre ouverte a représenté une pièce historique d’une valeur incontestable qui a aidé à changer la situation et qui compte beaucoup dans les changements enregistrés jusqu’à présent. Selon toujours lui, la crise de Ntega-Marangara fût, de son point de vue, la première guerre géopolitique régionale connue en Afrique des Grands Lacs. Il précise, que cela est prouvé à travers son livre d’un mémoire de troisième cycle universitaire intitulé “ La Géopolitique de l’Afrique des Grands-Lacs : A l’heure des vérités”.