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Vers la création d’une unité de médecine de violences au Burundi

ByAdministrateur

Sep 26, 2022

BUJUMBURA, 20 sept (ABP) – L’école doctorale de l’Université du Burundi se prépare pour lancer le programme de formation de médecine légale. Il sera matérialisé par la mise en place d’une unité de médecine de violences d’ici octobre 2023, a-t-on appris lundi le 19 septembre 2022, du  directeur de l’école doctorale de l’Université du Burundi, le professeur Juma Shabani.

D’après le professeur Juma, le programme de formation vient  en application de la loi du 22 septembre 2016 portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre  au Burundi. Cette loi s’inspire de l’objectif du développement durable 16.

Il a ajouté que ce  programme de formation, qui rentre dans le cadre  des services que l’école doctorale de l’Université du Burundi offre aux communautés, vise  à trouver des solutions à plusieurs types de violences  interpersonnelles qui  sont commises au Burundi.

M. Juma a précisé notamment  des violences sexuelles, les violences intra familiales,  les violences conjugales, les violences contre les enfants, la maltraitance infanto-juvénile, maltraitance sur les personnes âgées et l’accidentologie (travail, loisir, transport).

Il a également signalé que l’école doctorale de l’Université du Burundi exécutera ce projet en partenariat avec  l’Université de Genève et de Lausanne et leurs hôpitaux universitaires et l’académie de police de Savatan.

Au niveau national, a-t-il souligné, ce projet de formation sera exécuté en partenariat avec plusieurs structures à savoir l’Université du Burundi, les  ministères en charge de la santé publique, de la Justice et de la sécurité publique, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, commission vérité et réconciliation, le barreau de Bujumbura et de Gitega, l’hôpital de police et  le centre hospitalo universitaire de Kamenge.

Quant au programme de formation, il a indiqué qu’il portera sur le renforcement des capacités des différents partenaires nationaux, la mobilisation des ressources pour leur fournir des équipements et la formation de niveau du diplôme d’études spécialisées (DES) en médecine légale.

Signalons à toute fin utile qu’à  l’heure actuelle le Burundi n’a aucun médecin légiste formé.

Le professeur Juma a  par ailleurs fait remarquer que la médecine légale est très peu développée en Afrique, surtout en Afrique francophone. À titre d’exemple, a-t-il  dit, un seul  médecin  en République centrafricaine pour 4,5 millions d’habitants, deux au Bénin et au Togo pour respectivement 7,5 millions d’habitants et 11,5 millions d’habitants et 50 médecins légistes formés au Sénégal pour 17 millions d’habitants.