GITEGA, 28 sept (ABP) – Les institutions INSS, MFP et ONPR ont organisé mardi le 27 septembre 2022 à Gitega, une session d’échanges sur la lutte contre les fraudes des prestations sociales à l’endroit de leurs partenaires des secteurs de la sécurité, de la justice, de l’administration territoriale, de la santé, de l’éducation et d’autres secteurs des provinces Gitega, Muramvya, Ruyigi, Cankuzo et Karusi.
Mme Emma Nkeshimana, qui a représenté Mme la Ministre en charge de la solidarité nationale, a fait savoir que la protection sociale est un ensemble de mesures publiques et privées qui garantissent à la population l’accès aux droits sociaux suite à un risque social identifié.
Elle a rappelé que tout être humain est exposé à plusieurs risques comme la maladie, la vieillesse, les accidents de travail et les maladies professionnelles, l’invalidité, le décès (survivants) et autres. C’est dans ce cadre, a-t-elle souligné, que des mesures pour atténuer les effets des risques sociaux ont été mises en place principalement par les pouvoirs publics afin de sauvegarder le bien-être socio-économique de la population et la paix sociale.
Selon toujours Mme Nkeshimana, les prestations sociales offertes font face à un défi majeur qui est la fraude. Elle a, à cet effet, signalé que cette dernière s’observe d’une part à travers les documents présentés par les demandeurs des prestations au niveau des soins médicaux, des pensions, des déclarations d’accident de travail et des maladies professionnelles. D’autres part, la fraude de manifeste à travers les prestations continues alors qu’il n’y a plus des ayants droits, suite au non déclaration du décès du bénéficiaire.
Le représentant du ministre en charge de la solidarité nationale a rappelé que le code de protection sociale renferme des sanctions et pénalités sur les cas de fraude, mais malheureusement, selon elle, les partenaires de l’administration locale ne sont pas sensibilisés suffisamment sur les moyens de lutte contre ce fléau.
Le Directeur des prestations à l’INSS Mr Jean Petit Ndikumasabo, dans son exposé, a fait savoir que tout le monde peut frauder. Il a indiqué que la fraude identifiée à l’INSS est faite soit par les employeurs, les travailleurs et leurs ayants droits, soit par les prestataires de services et par les administratifs.
Selon Ndikumasabo, les employeurs constituent les premiers fraudeurs en ne déclarant pas leurs entreprises et leurs travailleurs, en faussant la déclaration du salaire cotisable, du nombre de travailleurs et la complicité avec le travailleur dans les déclarations d’accidents de travail.
Il a signalé que la plupart des cas de fraudes se remarquent aux agents des ordres de la sécurité et la défense ainsi que les agents de la fonction publique.
Quant à la directrice des prestations à la mutuelle de la fonction publique Dr Odette Burundi, la fraude des prestations est une réalité à cette institution. Elle a suggéré une implication de tous les acteurs et un investissement conséquent pour faire face à cette situation.
Mme Burundi a indiqué que le meilleur moyen de lutte contre la fraude est l‘informatisation des services de la MFP. En plus de cela, il faut une couverture sanitaire universelle pour le secteur informel et une bonne collaboration avec les contrôleurs des prestations à la MFP, a-t-elle dit.
Le directeur des prestations à l’ONPR a fait savoir que chaque travailleur a son cahier de charge, qu’une fois il rencontre un accident en cours de travail en dehors des heures de travail, celui-ci bénéficie son indemnité de risque une fois déclaré à temps cet accident.
Signalons que les participants à cet atelier ont suggéré l’augmentation des formations à l’endroit des partenaires de différents niveaux pour conjuguer les efforts dans la lutte contre les fraudes de prestation sociale.