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La BM procède à la dissémination du mémorandum économique du Burundi

ByAdministrateur

Oct 3, 2022

BUJUMBURA, 30 sept (ABP) – La Banque mondiale (BM) a présenté jeudi le 29 septembre 2022 le mémorandum économique du Burundi, a constaté l’ABP sur place.

Selon le directeur des opérations pour le Burundi à la Banque mondiale, M Albert. G. Zeufack, il s’agit d’une revue des facteurs et contraintes à la croissance économique du Burundi et des opportunités dont il dispose pour qu’il puisse atteindre un nouveau modèle de croissance élevée, inclusive, durable capable de réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des Burundais.

Selon lui, le Burundi a déjà démontré entre 2004 et 2014 qu’il pouvait augmenter le taux de croissance rien n’empêche qu’il peut se relever encore une fois. Il a indiqué que vue le taux de croissance démographique du Burundi, que le pays doit avoir un taux de croissance à deux chiffres.

Les experts qui ont travaillé sur le document ont souligné les défis que le Burundi doit à tout prix relever s’il veut décoller. Ils sont en rapport avec la gouvernance, de la stabilité politique, de l’inclusion (les inégalités spatiales que sociales), géographique et environnementale (l’érosion des sols, les changements climatiques) et de la justice.

Malgré ces défis et un taux de pauvreté qui reste élevé, on peut cependant observer une amélioration dans les indicateurs de pauvreté non-monétaire, donc dans les indicateurs sociaux.

Au niveau des opportunités dont dispose le Burundi pour être une économie émergeant d’ici 2040 ; les experts de la BM insistent sur le développement du commerce en diminuant selon eux, les tarifs qui sont très élevés actuellement et en initiant des reformes visant la facilitation du commerce sans oublier la diversification des produits d’exportation. Toujours à ce niveau, ils ont recommandé d’améliorer l’intégration commerciale régionale par la mise en œuvre de l’Accord de la ZLCAF (Zone de libre-échange Africaine) et par la ratification de l’adhésion à OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des affaires).

Le secteur des services est aussi une opportunité pour le Burundi citant entre autres le secteur touristique, qui une fois développée, pourrait générer de grands revenus pour le pays. Ils ont également insisté sur le développement de l’agriculture en une agriculture commerciale en se penchant sur des technologies pouvant permettre de produire beaucoup sur un petit espace et de promouvoir l’irrigation pendant la saison sèche ou quand il y a carence des pluies, mais aussi d’augmenter et diversifier les produits à exporter.

Ils ont par ailleurs indiqué que le secteur minier peut être une grande opportunité de développement ainsi que la pêche. D’autres recommandations émises ont porté sur l’investissent dans les infrastructures, le capital humain, la stabilité macroéconomique.

Le ministre des Finances du Budget et de la planification économique, M. Audace Niyonzima a indiqué que ce travail élaboré par les experts de la BM est un outil de diagnostic de la situation macroéconomique du Burundi, il a analysé différents indicateurs du développement et puis a fait des recommandations pour pouvoir placer le pays sur un sentier de croissance durable et inclusif. Ce travail pourra inspirer la révision du plan national de développement en utilisant les recommandations qui en sont issues. Il a par ailleurs fait savoir que la chute de la croissance a commencé à s’observer en 2016 suite au gel des appuis extérieurs et a estimé qu’avec l’appui des partenaires, le Burundi pourrait surmonter ces défis.