BUJUMBURA, 3 nov (ABP) – Le directeur des opérations à la banque mondiale M. Albert G. Zeufack a indiqué que le groupe de la banque mondiale continuera à accompagner le Burundi dans ses efforts de développement et de croissance économique. Il s’exprimait à l’occasion du forum national du secteur privé baptisé » Umuzinga Day » organisé le 2 novembre 2022 à Bujumbura sous le thème : » Tirer parti des investissements du secteur privé pour la transformation économique, la création d’emplois et la croissance inclusive. »
M. Zeufack a d’abord rappelé que le Burundi comme le reste du monde fait face à un environnement commercial mondial en constante évolution, qui propose de nouveaux défis. Selon lui, la pandémie de Covid-19 qui a engendré les perturbations des chaînes d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et la flambée des prix des produits de base ont interrompu une reprise économique encore fragile et intensifié les déséquilibres macroéconomiques. En même temps, la reconfiguration des chaînes de valeurs au niveau mondiale pour un pays comme le Burundi, offre des opportunités pour booster sa croissance et réduire la pauvreté.
Pour soutenir la croissance économique au Burundi, a signalé M. Zeufack, des réformes dans la gestion économique pour accélérer la transformation structurelle sont indispensables. Il a ajouté que le Burundi a démontré dans le passé, sa capacité à mener des réformes économiques ambitieuses et économiques. Ces réformes ont permis d’enregistrer des niveaux de croissance économique plus élevés, d’accroître des investissements nationaux et internationaux et de mobiliser davantage le soutien des partenaires internationaux.
Il a aussi souligné que les réformes macroéconomiques et structurelles à envisager au Burundi, permettront d’encourager l’investissement, le commerce et contribueront à la promotion d’un secteur privé résilient, dynamique et innovant qui favorise la productivité et crée des emplois plus nombreux et de meilleure qualité.
Durant ce forum, les participants ont eu l’occasion de discuter sur le diagnostic du secteur privé ou (CPSD) qui a pour objectif d’aider le gouvernement et le secteur privé du Burundi, en vue d’identifier les opportunités de marchés les plus susceptibles de se matérialiser à court et à moyen terme. Ce document montre aussi les réformes qui pourraient éliminer les principales contraintes à la croissance du secteur privé et stimuler la transformation économique. Le document vient en alignement avec le mémorandum économique du Burundi et fournit la revue de la croissance économique passée, les facteurs et les opportunités de croissance, tandis que le diagnostic du secteur privé se concentre sur les opportunités de développement dans le secteur privé.
Selon Zeufack n’a pas manqué de signaler qu’à travers les recommandations de ces documents, le groupe de la banque mondiale continuera à accompagner le Burundi dans ses efforts de développement et de croissance économique. D’une part à travers son portefeuille de projets focalisés sur le renforcement du capital humain, la mise en place d’infrastructures et des interventions directes au développement d’entrepreneuriat, de chaînes de valeur, de commerce et d’adoption technologique par les petites et moyennes entreprises, l’appui au secteur privé. D’autre part, à travers des analyses et d’études économiques, appui le dialogue autour de la formulation et la mise en œuvre des réformes pour un environnement favorable au business.
D’après l’économiste Léonce Ndikumana qui a fait la synthèse de ce qui a été présenté comme recommandations dans cette réunion, il a précisé que le développement du secteur privé est une affaire conjointe, collaborative entre le gouvernement, le secteur privé et les partenaires au développement. Les panelistes et les participants ont soutenu qu’à part la régularisation et le contrôle à l’endroit des entreprises, certaines entreprises qui sont encore petites ont besoin d’être soutenues et aidées pour pouvoir bien marcher.
Les participants à la réunion ont aussi insisté sur la promotion d’une agriculture plus productive, orientée vers l’exportation et l’augmentation de la valeur ajoutée. Ils ont également plaidé pour le financement des projets à long terme et même le financement des projets à risque. Comme les services sont encore chers, ils ont demandé la réduction des coûts de la téléphonie et de l’internet.