MURAMVYA, 4 Nov (ABP) – Le Premier Ministre burundais, Gervais Ndirakobuca, en compagnie de son chef de cabinet et des cadres de la primature a effectué, le jeudi 3 novembre, une décente en province Muramvya (Centre-Ouest) où il a tenu une réunion avec les leaders de tous les secteurs de la vie de cette province, a appris l’ABP sur place.
Dans son mot d’accueil, le gouverneur de la province Muramvya, Diomède Nzambimana, a félicité le Premier Ministre pour ses nouvelles fonctions. Le Gouverneur Nzambimana a signalé que la paix et la sécurité règnent, ce qui permet à la population de vaquer à ses activités d’auto développement.
Dans son discours, le premier ministre, Gervais Ndirakobuca, a fait savoir que le gouvernement souhaite que les responsables à différents niveaux s’attèlent au travail, écoutent les doléances de leurs dirigés et reconnaissent que la chose publique appartient à la population burundaise sans exception aucune.
Le premier ministre a demandé aux administratifs à la base de servir de relai entre la population et les échelons supérieurs pour le bon traitement des défis éventuels. Il a interpellé les leaders pour éviter l’hypocrisie et la corruption au sein de leurs administrés.
Selon M. Ndirakobuca, le gouvernement recommande aux responsables administratif de protéger la personne humaine sans distinction et chacun à son niveau, de poursuivre tous les malfaiteurs et de sauvegarder le patrimoine communautaire et de promouvoir le bien-être social. Le premier ministre Ndirakobuca a félicité la province Muramvya qui a déjà assisté, en semences, les ménages vulnérables qui étaient en besoin suite à la sécheresse. S’agissant des défis auxquels fait face la réalisation de cette politique gouvernementale, il a cité les administratifs qui ne veulent pas changer de mentalité en mettant en avant leurs intérêts dans l’exercice de leur mission. Il a, en outre, déploré le fait que certains administratifs entrent en fonction avec l’objectif de dilapider les deniers publics au lieu de travailler pour l’intérêt général et de ne survivre uniquement grâce au salaire. De plus, certains responsables sont paresseux « Akazi k’i Bwami kica uwicaye », s’est -t-il inquiété. Par ailleurs le chef du gouvernement a souligné que la personne humaine doit être respectée du fait qu’elle est la source de leurs fonctions.
« Je ne veux plus entendre des cas de détentions, sans motif, les vendredis visant la libération les lundis ou des emprisonnements sans dossiers », a martelé le premier ministre burundais. Il a mis en garde les commerçants fraudeurs des produits industriels subventionnés par le gouvernement. Il a cité le cas d’engrains FOMI vendu dans des boutiques tout en ordonnant son retrait pour être distribués aux ménages vulnérables.
Au moment des échanges, les responsables administratifs qui ont pris la parole ont déploré le manque d’eau potable, celui d’électricité au chef-lieu de province ainsi que celui des supports pédagogiques. Ils ont parlé également des jus et d’autres boissons, prohibés, fabriqués au Burundi qui nuisent à la santé des consommateurs. Des problèmes liés à la justice ont fait aussi objet d’échange.
Indiquant que la santé humaine doit être protégée, le premier ministre a révélé que le gouvernement a accordé, cette année, un budget additionnel, au Bureau Burundais pour la Normalisation et le Contrôle de la qualité (BBN) pour se doter du matériel suffisant de vérification et de certification des produits industrialisés au Burundi.
Lors de la suivante rencontre avec les responsables administratifs à Muramvya, il sera leur tour de répondre, chacun dans son domaine, aux questions du chef du gouvernement, a renchérie ce dernier.