GITEGA, 20 déc (ABP) – La direction provinciale chargée du développement familial et social à Gitega (centre du pays), a organisé le lundi 19 décembre 2022, une réunion de coordination des acteurs de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre en vue d’évaluer la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VBG).
Dans son exposé, le responsable de cette direction, Mme Emma Nkeshimana a fait savoir que l’insatisfaction sexuelle, la masculinité et la socialisation à la violence, constituent les causes profondes des violences sexuelles basées sur le genre à Gitega. Elle a aussi ajouté l’ignorance, la guerre, l’impunité, la pauvreté, la méchanceté, l’alcool, les stupéfiants, la vengeance, les croyances obscurantistes, la crise des valeurs et la dégradation des mœurs etc.
Mme Nkeshimana a également indiqué qu’à Gitega, les communes les plus touchées par les violences basées sur le genre sont respectivement Gitega, Mutaho, Bugendana, Gishubi et Mutaho, mais, a-t-elle expliqué, les cas de ces types de violence continuent à diminuer par rapport aux années antérieures. Elle a, à cet effet, signalé que les statistiques des personnes qui ont connu ces violences de 2016 à 2021 sont respectivement 1 405, 2 666, 2 495, 2 153, 2 030 et 1 629 et que ces crimes, des fois commencent à s’aggraver pour les personnes en âge compris entre 26 et 30.
Pour l’année 2022, Mme Nkeshimana a fait savoir que les chiffres sont inférieurs à ces derniers, même s’ils attendent son approbation pour les publier. Elle a précisé que les types et formes des VBG les plus observées sont d’ordre économique, sexuel, physique, psychologique et moral. Du côté économique, elle a fait remarquer qu’il s’observe souvent, des conflits liés à la perception de la totalité du salaire du conjoint contre son gré, le refus de gestion commune des récoltes, interdire au conjoint de travailler ou dénigrer son travail, contrôler les dépenses et les revenus de son partenaire sans son accord, privation des ressources et des biens, pour ne citer que ceux-là.
Du côté psychologique et morale, le responsable de la direction provinciale du développement familial et social a indiqué qu’il s’observe le comportement de dévaloriser l’autre par des attitudes et des propos méprisants, l’humiliation ou le chantage, au moment où du côté des violences sexuelles, s’observent souvent des viols, des attouchements, le harcèlement sexuel, la pornographie forcée, injures sur le sexe, mariage forcé et autres.
Signalons que le ministère en charge du genre a vivement encouragé les acteurs de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre à Gitega et les a interpellés à toujours travailler dans la synergie pour diminuer effectivement les cas de ces violations.