BUJUMBURA, 4 fév (ABP) – Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye a participé le vendredi 3 février 2023, aux cérémonies d’échanges de vœux entre lui et le corps diplomatique et consulaire accrédités au Burundi.
Ainsi, a-t-il déclaré : « Je sais que d’une part vous nous observez et d’autre part vous nous appuyez. Il est vrai, le Burundi est en retard de croissance mais il a des atouts fiables pour accroitre son économie. Nous avons des ressources nécessaires mais nous avons besoin d’un capital financier pour mener notre chantier vers le développement durable, intégral et inclusif. Cela exige un partenariat efficace et dynamique. Je voudrais qu’on poser ensemble un partenariat qui signifie cheminer ensemble vers un destin commun ».
Le chef de l’Etat a également salué le travail abattu par les missions diplomatiques et des organisations internationales pour le travail déjà abattu pour l’année écoulée (2022) : « De même, je vous adresse mes chaleureux remerciements pour le travail que vous avez accompli tout au long de l’année écoulée, car c’est notamment grâce à vous que nos pays et Organisations continuent d’entretenir de bonnes relations », a-t-il apprécié.
Selon le président Ndayishimiye, ces dernières années, les relations entre le Burundi et d’autres partenaires se sont nettement améliorées. Les autorités Burundaises ont participé dans des fora internationaux et ont tissé des liens d’amitié et de coopération entre le Burundi et ses partenaires bilatérales et multilatérales, a-t-il ajouté. Il indique, en outre, que le Burundi est très actif dans les organisations régionales et internationales : « Nous participons dans les missions de maintien de la paix en République Centre Africaine dans le cadre des Nations unies, en Somalie dans le cadre de l’UA et en RDC dans le cadre de la communauté Est-Africaine », a-t-il précisé.
Au cours de ces mêmes cérémonies le président de la République du Burundi a eu à signaler que le Burundi restera toujours un pays qui combat pour mettre fin à des conflits en Afrique et dans le monde. « C’est ainsi que nous condamnons toutes sorte de guerre, que ce soit les conflits armés internationaux ou internes aux pays. Nous prônons la paix sans équivoque et nous voudrions que tout conflit, quel que soit sa nature, soit résolu par des moyens pacifiques en mettant en avant le dialogue pour le règlement à l’amiable », a-t-il éclairé.
Selon toujours le chef de l’Etat, à l’heure actuelle, le Burundi a besoin des uns et des autres et a besoin de faire la paix avec tout le monde: «Nous avons besoin de tout le monde, des États unies d’Amérique, de l’Union Européenne : la Belgique, de l’Allemagne, etc. Nous avons besoin de la Chine, du Japon, de la Russie et de l’Ukraine, et de tous les autres pays dans l’esprit de complémentarité. Nous avons besoin de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de l’Australie pour ne citer que ceux-là », a-t-il mentionné. C’est ainsi qu’il interpelle la communauté internationale à se lever comme un seul homme pour trouver pacifiquement une solution au conflit russo-ukrainien qui nous fait souffrir tous.
Suite à ce conflit, a-t-il expliqué, « nous faisons tous face au manque d’énergie, des fertilisants, de certaines denrées alimentaires dont nous avons besoin, sans oublier le sang des innocents qui coule chaque jour », a-t-il déploré. Par ailleurs, il indique qu’il y a d’autres défis qui devraient attirer une attention particulière en l’occurrence le changement climatique, la démographie galopante, la pauvreté dans beaucoup de pays dont le Burundi et beaucoup d’autres phénomènes.
Le Président Ndayishimiye reconnait qu’aujourd’hui, aucun pays ne peut s’auto-suffire à lui seul car dans chaque coin du monde est placé une richesse dont l’autre a besoin d’où un partenariat gagnant-gagnant se crée par interaction. Il a eu à assurer que le pays démarre surement l’année 2023, étant donné que les questions des droits et liberté de l’Homme, de division et des tensions politiques qui ont miné le Burundi dans le passé sont dissipées et que tout le peuple est convaincu qu’il est possible de vaincre la pauvreté.
C’est ainsi qu’il a fait savoir que pour cette année en cours les actions du Burundi vont s’orienter vers la mobilisation de tous les citoyens au travail. « La lutte contre la pauvreté exige le travail sans relâche ; nous avons décidé d’éradiquer le chômage dans notre pays car le travail est là et il nous attend. Notre objectif est qu’il n’y aura plus une activité à négliger surtout les activités qui nécessitent un travail de masse », a-t-il déclaré. Et d’indiquer qu’en matière agricole des unités de production agricole ont été déjà créés mais aussi dans d’autres secteurs d’activité et que l’alignement des opérateurs économiques et les investisseurs sur les mêmes fronts, en renforçant le système de partenariat pour que chacun trouve sa place à ce front, est l’action qui reste à concrétiser.
Le président de la République est conscient que l’investissement dans le capital humain doit être prioritaire pour que ce pari soit réussi. « Pour réussir notre pari, nous mettons en avant-garde les jeunes et les femmes dans ce système de production car ces groupes sont de réels moteurs de développement socio-économique. Le gouvernement continue à soutenir des projets des femmes et jeunes en mettant en place des mécanismes d’appui aux activités de production », a-t-il déclaré. « C’est dans ce cadre que le gouvernement subventionne le secteur agricole à hauteur de 70 % pour les intrants agricoles et a mis en place le Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (PAEEJ) et le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA), pour permettre aux jeunes et femmes à accéder aux crédits via la Banque d’investissement pour les jeunes et la Banque d’investissement et de développement pour les Femmes », a-t-il poursuivi.
A toutes fins utiles, le président s’engage fermement à nouer davantage la coopération et surtout en matière de développement. « Nous sommes fermement engagés à continuer à arroser notre coopération pour le développement afin qu’elle soit davantage renforcée et dynamique. En effet, si on s’est engagé sur la même route, nous devons coopérer pour mettre de côté toutes les embuches. Et, cette coopération doit être sincère, mutuellement bénéfique et mettant le citoyen au centre de nos actions », a-t-il mentionné.
L’ambassadeur de l’Afrique du Sud au Burundi en même temps le représentant du doyen du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi, quant à elle, a salué les efforts du président burundais qui consistent à aligner tous les burundais sur les rails du développement. Elle a également apprécié l’importance qu’il donne à l’investissement dans le capital humain où la femme et les jeunes sont mis en avant. C’est qu’elle a promis que le corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi ne ménagera aucun pour soutenir les actions de développement entreprises par le gouvernement du Burundi.