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L’unité nationale nécessite d’être améliorée au fur et à mesure d’après Sylvestre Ntibantunganya

ByAdministrateur

Fév 9, 2023

BUJUMBURA, 7 fév (ABP) – A l’occasion de la clôture de la semaine dédiée à l’unité nationale organisée par le conseil national pour l’unité nationale et la réconciliation (CNUNR), un panel de haut niveau a été organisé samedi le 4 février à Bujumbura, et a vu la participation des anciens présidents du Burundi, M. Sylvestre Ntibantunganya, M. Domitien Ndayizeye et les représentants des différents partis politiques dont l’UPRONA, le CNDD-FDD, le CNL, les parlementaires, les représentants de la société civile et autres.

En effet, les panelistes se sont exprimés sur la problématique de l’unité nationale. L’ancien président du Burundi Ntibantunganya a indiqué qu’il a été membre de la commission chargée d’étudier l’unité nationale et cette même commission a élaboré le projet de la charte de l’unité nationale, qui a fini par être adopté par le référendum du 5 février 1991.

Selon lui, ce qui a motivé la mise en place de ladite commission et l’élaboration de la charte de l’unité nationale est qu’avec l’arrivée des colonisateurs, le Burundi a traversé des périodes éprouvantes au vu des populations qui ont perdu la vie à cause des références ethniques, régionales et autres. Pour cette raison, la charte de l’unité nationale a été élaborée pour voir si on peut protéger le pays de ces malheurs.

Malgré cela, a fait remarquer M. Ntbantunganya, après 1991, les conflits ont continué. C’est pour cette raison que l’unité nationale est une recherche perpétuelle, pour expliquer qu’il ne faut pas croire qu’on a terminé avec l’unité nationale. Il a comparé l’unité nationale avec la démocratie, arguant que les deux nécessitent d’être améliorés au fur et à mesure, l’important étant que la parole soit libérée, a- t- il souligné. Il n’a pas manqué de préciser que l’unité nationale va de pair avec la gestion des mécanismes d’accès au pouvoir c’est-à-dire comment le pouvoir est exercé à la faveur de toutes les composantes de la population.

Il a indiqué que l’option démocratique que le Burundi a prise depuis les années 1992-1993, est une option qui indique déjà des voies pour la pérennisation de l’unité nationale. Il a cité certains principes comme donner la parole aux Burundais, écouter les Burundais, les laisser décider sur qui ils préfèrent pour les diriger à tous les niveaux de la vie nationale, gérer démocratiquement le pays, gérer le pays dans la justice pour tous, mettre en avant les compétences et l’équité pour faire disparaitre les disparités par rapport à toutes les composantes de la population burundaise. Après 32 ans de l’existence de la charte de l’unité nationale, M. Ntibantunganya a insisté sur le dialogue pour corriger les défis qui persistent encore et le renforcement du pas déjà franchi en matière de l’unité nationale.

Les autres panelistes ont aussi salué les interventions de l’ancien président de la République du Burundi et ont proposé la solidarité et l’unité qui a caractérisé les burundais d’avant la colonisation. Ils ont demandé à ce que les burundais puissent encore assoir pour la révision de certains articles de la charte de l’unité nationale. Les panelistes ont aussi suggéré qu’il faut faire de façon que tous les Burundais se sentent dans les mêmes avantages et les mêmes droits.

Le vice-président du CNUNR, M. Seth Nkeshimana a remercié tous ceux qui ont donné des contributions en rapport avec comment renforcer l’unité nationale au cours de la semaine dédiée à cette unité. Il a promis qu’une telle semaine sera organisée chaque année pour recueillir les contributions des Burundais.