BUJUMBURA, 17 fév (ABP) – Au moment où la majorité des jeunes du monde entier en général et de ceux du Burundi en particulier étaient en train de célébrer la fête de Saint Valentin, le chercheur en littérature burundaise de langue française, M. Joseph Mukubano a animé, mardi le 14 février 2023, à Bujumbura, une conférence à l’endroit de la population burundaise qui aime la littérature pour échanger sur la poésie au Burundi. Il était également question d’échanger sur le thème dit : « le poème d’amour au Burundi : des nouveaux Ronsard. »
Dans une interview qu’il a accordée à l’ABP, M. Mukubano a indiqué que des poèmes d’amour existent au Burundi.
Néanmoins il a précisé que les burundais les expriment à leur manière car, selon lui, l’amour est un sentiment universel et a fait remarquer que les burundais éprouvent ce sentiment comme tous les peuples d’ailleurs.
A la question de savoir pourquoi, il a évoqué de » nouveaux Ronsard » au Burundi, ce chercheur en littérature burundaise de langue française a fait savoir qu’il a voulu insister sur le remarquable attrait de la rime qui se révèle dans la poésie amoureuse de beaucoup des jeunes burundais. Il a expliqué que ces jeunes donnent de la rime pour le plaisir des sonorités sans se rendre compte qu’ils font du tort à la versification classique, ou sont conscients de cette versification, la connaissent ou la violent volontairement ; ce qui montre que l’écriture burundaise en français est un signe évident du post colonialisme, a-t-il dit.
De cette manière, il a fait savoir que » peut-être « lesdits poètes cherchent à s’inscrire dans un certain « mouvement de la rime » qui se retrouve dans les chansons en kirundi ou en français, ajoutant que ce mouvement semble être né avec Christophe Matata dans sa chanson « Mukobwa ndagowe « tout en signalant qu’il est encore à vérifier.
En tant que chercheur, M. Mukubano a proposé aux parents d’entraîner leurs enfants à la lecture à la maison ce qui serait un excellent départ pour aimer la littérature et pour produire des textes de qualités. Il a profité de cette occasion pour montrer le rôle de la recherche, c’est de constater les faits, d’établir des relations et d’en tirer des conclusions ainsi que l’indentification des pratiques d’écriture/lecture dans lesquelles on relève celles qui seraient propres aux jeunes ou les concernent directement, a-t-il indiqué.
Dans le but de bien célébrer la fête de Saint Valentin, une fête dite « des amoureux célébrée le 14 février de chaque année » le chercheur Mukubano a interpellé la jeunesse burundaise à la création en tant que poète que d’acheter des fleurs pour un amour qui, demain fanera, dans le but d’être des vrais Ronsard et pour que cette journée soit une belle occasion pour les jeunes burundais de réciter quelques vers d’amour pour leurs fiancés, a-t-il signalé.
Rappelons que Ronsard est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance, il est parmi les poètes français qui ont marqué le 16ème siècle avec ses poèmes comme les amours, les odes, les hymnes ainsi que les sonnets pour Hélène.