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Les pays riches appelés à aider les PMA à se mettre sur les orbites de développement

ByAdministrateur

Mar 7, 2023

DOHA, 7 mars (ABP) – Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye a déclaré, dimanche le 5 mars 2023 à Doha au Qatar, dans son allocution lors de l’ouverture officielle de la 5ème conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA), que « les six priorités qui constituent le programme d’action de Doha interpellent le Burundi car il les a déjà intégrées dans ses politiques ».

Cette conférence lancée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterress qui a appelé les pays riches à aider les PMA à sortir de la pauvreté s’articule sur le thème : «  From the potentiel to prosperity » qui signifie « du potentiel à la prospérité ».

A cette occasion le président Ndayishimiye a fait remarquer que le Burundi s’est déjà approprié du programme d’action de Doha qui s’article autour de six domaines d’action prioritaires qui viennent soutenir les efforts déjà engagés par le Gouvernement dans son ensemble.

En effet, a-t-il signalé, la première priorité de ce programme consiste à investir le capital humain des pays les moins avancés. Elle vient renforcer les initiatives du gouvernement du Burundi qui a instauré sa stratégie de lutte contre la pauvreté à travers le slogan « Que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent » tout en faisant participer tous les citoyens aux activités de développement.

De plus, a-t-il ajouté, en alliant le dividende démographique avec le développement des compétences, le gouvernement burundais a placé les jeunes et les femmes  au centre du développement. A travers un grand programme d’autonomisation économique et de création d’emploi pour les jeunes, a précisé le président burundais, une banque d’investissement des jeunes a été mise en place. A côté de cela s’ajoute une banque des femmes et une assistance financière et technique aux coopératives de production au niveau de chaque colline du pays, a-t-il indiqué.

Au regard du deuxième domaine prioritaire relatif à l’exploitation des moyens offerts par la science, la technologie et l’innovation pour lutter contre les vulnérabilités multidimensionnelles, le chef de l’Etat du Burundi se félicite de l’élan que le Gouvernement a déjà pris en investissant dans les infrastructures à travers le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire national et faisant la digitalisation une priorité afin de tirer profit de la croissance numérique.

Quant à l’appui pour la transformation structurelle moteur de prospérité, il a fait remarquer qu’au Burundi, l’agriculture est le secteur le plus porteur de croissance, ce qui justifie les efforts consenties par le gouvernement pour valoriser ce secteur à travers un changement de mentalité afin de faire du métier d’agriculture, un métier de l’avenir. Pour ce faire, a-t-il ajouté, toutes les catégories de la population burundaise sont mobilisées pour renforcer la chaine de valeur agricole où mêmes les investisseurs étrangers sont encouragés à faire partie de cette chaine dans le cadre du partenariat d’investisseurs avec les coopératives agricoles.

La 5ème priorité du programme d’action de Doha interpelle le Burundi à parer aux changements climatiques et à la dégradation de l’environnement, le président de la République du Burundi a évoqué le programme national de reboisement « Ewe Burundi urambaye » qui consiste à la protection de l’environnement.

Le président Ndayishimiye estime à cet égard que les pays avancés doivent se convaincre que c’est l’heure de soutenir les initiatives et les programmes de développement des PMA afin de booster leurs économies. « C’est un espoir particulier pour le Burundi, pour la communauté internationale et tous les autres PMA qui se projettent dans les 10 ans à venir », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a lancé un appel vibrant aux pays avancés de soutenir le Burundi dans cette voie de la réduction sensible du degré de vulnérabilité et d’atteindre les objectifs de développement durable.