BUJUMBURA, 9 mars (ABP) – Le directeur général de la compagnie de gérance du Coton (COGERCO), M.Gustave Majambere s’est dit étonné après avoir constaté que les exploitants des terres de Nkanga en zone Gatumba, sur la frontière Burundo-congolaise n’ont pas tenu promesse après plus d’un mois que le gouvernement du Burundi ait levé la mesure d’accès à ces terres pour des raisons sécuritaires et ils avaient une semaine pour les cultiver afin d’y installer la culture du coton a appris l’ABP sur place.
Selon M.Majambere, la saison pour le coton avance et il faut les labourer pour planter d’autres cultures vivrières en attendant le mois de novembre pour le coton et ils ont deux semaines pour s’acquitter de cette tâche faute de quoi, ces terres seront cédées à d’autres exploitants a prévenu Majambere lors d’une réunion tenue à leur intention.
Les agriculteurs ont répondu qu’ils ne l’ont pas fait par mauvaise foi mais suite aux contraintes.
Primo, les terres sont marécageuses, secundo, sept ans d’inexploitation ont plongé ces terres dans une jachère difficile à cultiver. Tertio, la levée de la mesure d’interdiction d’accéder à ces terres est tombée à la veille du début de la saison B 2023, les travailleurs saisonniers de l’intérieur du pays étaient montés pour cultiver chez eux et la main d’œuvre a fait défaut.
De surcroît, le prix du coton au kilogramme reste dérisoire, d’où ce manque d’engagement envers le coton et il devrait été revu à la hausse. Selon M. Majambere, le kg de coton coûtait 600fbu en 2013 et coûte 900fbu en 2023, a-t-il lancé, rassurant qu’il continuera à augmenter chaque fois que la production augmentera, afin d’avoir des devises.