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La 5ème Conférence des Nations unies sur les PMA intervient avec un Programme décennal d’action

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Mar 9, 2023

DOHA, 8 mars (ABP) – Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a, dans son allocution d’ouverture  solennelle des travaux de la cinquième Conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés (PMA),  le 5 mars 2023,  fait appel à la solidarité mondiale pour ne laisser personne de côté et passer de « la potentialité à la prospérité ». Pour lui, il faut  une véritable révolution en termes d’assistance  à trois échelons. Il s’agit, d’abord, d’une aide immédiate  pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), ensuite, d’un soutien pour mobiliser et optimiser les ressources nationales et, enfin, d’une réforme impérative du système financier mondial.  M.Guterres apprécie le Programme d’action de Doha qui est  un guide pratique contenant des objectifs concrets.

                                                                                   Vue partielle des participants

Il cite, entre autres,  le centre d’appui aux investissements internationaux en faveur des  PMA, le mécanisme de soutien au reclassement durable et l’université en ligne, qui doivent être mis en route conformément au programme.

Il s’inquiète du fait que  le monde subit des changements constants et inattendus. «  La guerre en Ukraine a depuis lors éclaté, avec un impact dévastateur non seulement sur les Ukrainiens mais aussi sur les PMA, confrontés à la montée en flèche des prix des denrées alimentaires et de l’énergie alors que les tensions et les divisions dans le monde ne font que s’aggraver ».

C’est ainsi qu’il a  appelé le monde à s’unir de nouveau estimant qu’il n’y a peut-être pas de question plus cruciale autour de laquelle le monde doit et peut s’unir que celle de transformer les mots du Programme d’action de Doha en résultats tangibles.

Selon toujours Guterres, pris au piège d’une marée montante de crises, d’incertitudes, de chaos climatique et de profonde injustice mondiale, les PMA n’ont pas les moyens de suivre l’évolution technologique ultra-rapide. Il fait remarquer que dans les PMA le chômage augmente, surtout chez les jeunes au moment où les femmes sont mises à l’écart.

Il condamne  le système financier mondial profondément biaisé qui  accorde aux PMA le plus mauvais des traitements.  Il a donné comme cas illustratif, les taux d’intérêts jusqu’à huit fois plus élevés que les PMA doivent payer par rapport aux pays développés. « Aujourd’hui, 25 pays en développement consacrent plus de 20% de leurs recettes publiques non pas à la construction d’écoles, à l’alimentation de leurs populations, ou encore aux opportunités offertes aux femmes et aux filles, mais uniquement au service de la dette », s’est-il indigné.

Pour sa part, l’Émir du Qatar, M. Tamim Bin Hamad Al-Thani estime que le Programme d’Action de Doha sur les PMA  adopté par l’Assemblée générale de l’ONU sera une feuille de route pour résoudre les problèmes des PMA, au cours de la prochaine décennie. C’est ainsi qu’en sa qualité de président de la Conférence, il a rappelé aux pays riches et développés leur responsabilité morale d’aider les PMA:« Ce n’est pas une faveur.», a-t-il souligné tout en annonçant lui-même un don de 60 millions de dollars pour soutenir la mise en œuvre du Programme tout en invitant d’autres Etats membres à suivre son exemple.

La jeune Reekelitsoe Molapo en provenance du Lesotho qui représente la jeunesse des 46 PMA, soit 226 millions de personnes, a expliqué combien on est impatient de passer du potentiel à la prospérité. Elle a, par ailleurs, plaidé pour un partenariat entre les jeunes des PMA. Elle a remercié le président burundais,  Evariste Ndayishiye pour sa préoccupation envers la jeunesse africaine en général et la jeunesse burundaise en particulier.