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56% des enfants de cinq ans sont victimes de la malnutrition

ByAdministrateur

Oct 19, 2023

BUJUMBURA, 12 oct (ABP) – La Direction de recherche à l’Université Lumière de Bujumbura s’est jointe au monde entier pour célébrer la journée internationale de l’alimentation, en organisant une conférence publique, mercredi, le 11octobre 2023, à Bujumbura, sous le thème : Santé et Nutrition, a-t-on constaté sur place.

A cette occasion, Marie José Bigendako, Recteur de l’ULBU a précisé que cette journée est célébrée dans le monde entier en date du 10 Octobre de chaque année. Elle a souligné que cette université à travers son laboratoire de recherche en Santé et Nutrition a préparé à l’occasion de cette journée, des présentations y relatives afin d’aider le public à lutter contre ces tares causées par une mauvaise alimentation.

                                              Vue partielle des participants

 

Une alimentation non équilibrée, a-t-elle indiqué, est à la base de l’apparition et du développement de la plupart des maladies chroniques les plus fréquentes aujourd’hui, telles que les cancers, les maladies cardiovasculaires, l’obésité etc.

Dans sa présentation intitulé « Les facteurs associés à la diversification alimentaire inadéquate des enfants âgés de 6-23 mois : Cas du District Sanitaire de Muramvya, », Dr Belyse Munezero, a indiqué qu’une enquête menée au Burundi en 2020 a montré que 56% des enfants de 5 ans sont victimes de la malnutrition et que seul 16% des enfants de 6-23 mois ont une diversification alimentaire adéquate. Dans le District sanitaire de Muramvya qui a fait l’objet d’étude, 55,9% des nourrissons de 6-23 mois présentent la malnutrition chronique.

Elle n’a pas manqué de signaler que les statistiques diffèrent selon la fonction des parents, le niveau de scolarisation et le revenu mensuel de ces derniers. A titre d’exemple, les familles avec un revenu mensuel de plus de 40.000 Fbu présente une diversification alimentaire meilleure par rapport à une famille avec un revenu mensuel de 20.000Fbu. Plus le niveau d’instruction de la mère est élevé, plus la diversification alimentaire d’un nourrisson est adéquate.

Selon Dr Munezero, l’étude a montré que la diversification alimentaire chez les nourrissons de 6-23 mois dans ce district sanitaire de Muramvya reste encore un défi. Cela est dû à la faible consommation des produits laitiers et les fruits/ légumes riches en vitamine A. Elle a fait savoir qu’une alimentation équilibrée durant les deux premières années de l’enfant, a un impact positif sur le devenir à court et à moyen terme de celui-ci.

Elle a clôturé son exposé en proposant les pistes de solution tels le renforcement de la scolarité des filles, renforcer l’alphabétisation des adultes, renforcer les activités génératrices de revenu, et de mener la sensibilisation sur le petit élevage et les semences bio fortifiées.

Au niveau mondial, moins d’un tiers des nourrissons de 6-23mois ont une diversification alimentaire correcte, a-t-elle souligné.