BUJUMBURA, 29 déc (ABP) – La population burundaise doit changer de mentalité ou de comportement pour réussir la bonne gestion des déchets plastiques, a indiqué jeudi le 28 décembre 2023, à Bujumbura, le Directeur général du Centre de production et de distribution de la littérature chrétienne (CEPRODILIC), M. Emmanuel Irumva, lors d’une interview accordée à l’ABP.
Selon le Directeur général du CEPRODILIC, cette association est en train de travailler sur le décret-loi N° 100/099 du 8 août 2018, qui interdit la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sachets et autres emballages plastiques non biodégradables pour la protection de la santé de la population et de l’environnement. Il a signalé que le CEPRODILIC a pour vision de mettre fin aux plastiques parce qu’il y a toujours des questions en rapport avec les bouteilles en plastique qui sont propagés un peu partout.
Il n’a pas manqué de signaler que le recyclage des déchets est un élément essentiel
de préservation de l’environnement permettant de garder la planète propre par la réduction de la quantité des déchets produits. Le recyclage contribue beaucoup à la limitation des rejets de gaz à effet de serre et à la création de l’emploi, ce qui peut générer des recettes pour le pays, a expliqué M. Irumva.
Il a en outre fait remarquer que pour la bonne gestion et en vue de faciliter la collecte de ces déchets, le CEPRODILIC a implanté des poubelles publiques dans les différents coins de la mairie de Bujumbura. Cette association a aussi investi dans le recyclage des déchets plastiques en fabriquant des pavés et des briques, ce qui permet de ne pas faire revenir le plastique.
Il invite les entreprises qui utilisent des emballages de plastiques de les acheminer vers là où le CEPRODILIC travaille pour qu’ils soient recyclés.
D’après le Directeur général du CEPRODILIC, les entreprises qui utilisent des déchets plastiques comme matières premières en fabriquant d’autres objets en plastiques comme des bassins, gobelets et autres ne sont pas en train de contribuer à la réduction de ces déchets parce que ces entreprises font revenir les plastiques. Il faut penser aux projets qui visent à réduire les plastiques parce qu’ils sont nuisibles à la santé humaine et à l’environnement.
S’agissant des défis, M. Irumva déplore le fait que certaines gens n’ont pas encore compris l’avantage de jeter les déchets dans les poubelles. » Ils continuent à jeter des bouteilles plastiques et d’autres déchets dans la rue et dans d’autres endroits non appropriés malgré beaucoup de séances de sensibilisation au changement de comportement à l’endroit de la population urbaine qu’on a organisées en partenariat avec les institutions étatiques », se lamente-t-il.
Pour arriver à la bonne gestion des déchets comme le prévoit la vision » 2040 un Burundi émergeant et 2060 un Burundi développé », il faut que personne ne reste derrière. Il a proposé au ministère en charge de l’Intérieur de s’inspirer des villes développées des autres pays pour faire du Burundi un pays propre.
Il faut prendre des mesures et des sanctions à l’endroit des gens qui jettent des déchets partout au lieu d’utiliser des poubelles. Les travaux communautaires effectués chaque samedi doivent être renforcés et contribuer à la collecte des déchets biodégradables et non biodégradables. Il faut que la population burundaise change de mentalité et soit à la hauteur d’être responsable en matière de gestion des déchets. Les entreprises qui utilisent des emballages plastiques qu’elles jugent à usage unique doivent aussi s’impliquer dans le travail de leur collecte, propose le Directeur général du CEPRODILIC.
Il espère qu’une fois que la campagne « Zéro déchet » sera lancé par la Première dame de la République du Burundi, il y aura un léger mieux. Il est à signaler que le CEPRODILIC
est une association sans but lucratif, qui œuvre au Burundi depuis 1989. Il travaille dans les domaines de la protection de l’environnement, la sécurité alimentaire et l’éducation.