• jeu. Déc 5th, 2024

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

Questions orales adressées aux ministres ayant dans leurs attributions la santé publique et la solidarité nationale

ByAdministrateur

Jan 11, 2024

GITEGA, 10 jan (ABP) –  Deux ministres, à savoir le ministre de la santé publique et de la Lutte contre le Sida,  Mme Lyduine Baradahana et celui de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre, Mme Imelde Sabushimike, étaient invités, mardi, le 9 janvier 2024, en séance plénière de la  chambre haute du parlement burundais pour répondre aux questions  des sénateurs,  a constaté l’ABP sur place.

Lors de cette séance, les sénateurs ont voulu savoir pourquoi ces jours il s’observe un départ massif à l’étranger d’une multitude de médecins spécialistes et généralistes.

Comme réponse, la ministre Baradahana a signalé que le départ des médecins spécialistes à l’étranger est dû à un faible salaire qu’ils perçoivent dans les structures sanitaires de l’Etat. Selon elle, ces médecins partent à la recherche d’un meilleur traitement, car, le Burundi est le seul pays de la région où la rémunération des médecins est trop basse.

Elle a, à cet effet, signalé qu’un médecin spécialiste qui travaille dans un hôpital public gagne à peu près 650 000 BIF, alors qu’au Rwanda, il gagne 1.300. 000 Frw, 3 000 dollars au Kenya et 1.300 dollars en Tanzanie.

Les sénateurs ont également demandé à ce ministre pourquoi il s’observe encore des structures de soins qui refusent de soigner des personnes qui n’ont pas de caution pour les soins d’urgence. La ministre Baradahana a fait savoir que le décret de 2019 dispose qu’un malade en urgence est autorisé à se faire soigner dans 48h sans lui demander la caution. Elle a signalé que ce décret prévoit que la caution soit réclamée après 48h.

Concernant les équipements, la ministre Baradahana a signalé que le gouvernement du Burundi continue à octroyer des fonds pour l’achat des équipements médicaux. Elle a signalé qu’actuellement le ministère de la Santé publique a commandé 100 ambulances dont 20 médicalisées qui seront distribués dans différentes structures sanitaires, au niveau national. Elle a en outre signalé que le ministère est entrain de former ceux qui vont utiliser ces ambulances pour qu’elles soient bien entretenues. C’est au moment où les sénateurs ont signalé que certains chauffeurs des ambulances volent des équipements de ces derniers.

Dans cette même séance des questions orales, les sénateurs ont demandé à la ministre en charge de la Solidarité nationale pourquoi il s’observe souvent  un manque de médicaments dans les pharmacies de la Mutuelle de la Fonction Publique. La ministre Imelde Sabushimike a fait savoir qu’il est dû aux procédures de commande, faites auprès de la CAMEBU, qui prennent trop de temps. Elle a signalé que le ministère est très préoccupé par cette question ainsi que celle d’actualisation de la liste des médicaments que la mutuelle de la fonction publique offre à ses affiliés.

Du côté genre, la ministre Sabushimike a avoué aux sénateurs que les violences basées sur le genre ont pris une ampleur inquiétante ces dernier temps. Elle a fait savoir que son ministère est en train de tout faire pour éradiquer ce fléau par la sensibilisation et en mettant en place d’autres centres de sensibilisation et de soutien aux victimes de ces violences basées sur le genre, de même qu’un système d’alerte rapide. Elle a interpellé les Burundais à dénoncer les auteurs de ces violences.

Les sénateurs ont en outre signalé que les enfants retirés dans la rue et transférés à Cankuzo vivent dans des conditions inconfortables et que l’administration se lamentent du fait qu’ils volent dans l’entourage.  La ministre Sabushimike n’a pas nié cela, mais a fait savoir qu’il est difficile de transformer dans un laps de temps, une personne qui a passé plusieurs années dans la rue. Elle a signalé que le gouvernement du Burundi prévoit leur enseigner des métiers afin, qu’eux aussi,  puissent contribuer dans le développement du pays  pour atteindre ensemble la vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.

Vue partielle des Sénateurs