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Bientôt la suppression des visas pour les détenteurs de passeport diplomatiques, officiels et de service pour les diplomates et fonctionnaires cubains et burundais

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Jan 15, 2024

BUJUMBURA, 12 jan (ABP) – Le président de l’Assemblée nationale Gélase Daniel Ndabirabe a présidé vendredi le 12 janvier 2024, à l’hémicycle de Kigobe, une séance plénière pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord entre le gouvernement de la République de Cuba sur l’exemption réciproque de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels et de service signé à la Havane le 14 septembre 2023.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, l’ambassadeur Albert Shingiro était l’invité du jour.

Lors de l’exposé des motifs, le ministre en charge des Affaires étrangères a rappelé qu’en marge du sommet des pays du Sud avec la Chine (G77+Chine ) tenue à la Havane au Cuba en dates du 15 au 16 septembre 2023 auquel a participé le président de la République du Burundi et le gouvernement de la République du Cuba, il y a eu signature, le 14 septembre 2023 à la Havane, d’un Accord entre les deux gouvernements sur l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels et de service. Cet Accord, qui a été signé à l’issue d’une cérémonie officielle entre le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Parrilla et son homologue burundais, l’ambassadeur Albert Shingiro, à laquelle ont assisté d’autres fonctionnaires desdits ministères, ne s’appliquera qu’aux diplomates et fonctionnaires des deux pays.

Cette signature, qui témoigne du bon état des liens d’amitié, de fraternité et de coopération, réaffirme la volonté des gouvernements cubain et burundais de les consolider davantage tout en exprimant la maturité et la confiance mutuelle qui caractérisent les liens historiques de fraternité entre les deux pays frères. En outre, la suppression des visas pour les détenteurs de passeport diplomatiques, officiels et de service permettra un échange plus rapide, une régularité et une fluidité des

déplacements des responsables de deux administrations respectives, appelés au jour le jour à collaborer et à échanger en vue de porter ces relations d’amitié et de coopération à des niveaux plus élevés. Elle créerait ainsi les conditions favorables aux activités de coopération économique, commerciale et d’investissement entre les deux pays.

Lors de la séance des questions, les députés ont rappelé qu’au cours des 3 dernières années, le Burundi a signé beaucoup d’Accords d’exemption de visas des pays avec lesquels il entretient de bonnes relations diplomatiques. Ils ont ainsi voulu savoir ceux qui sont déjà mis en application et la plus-value que le pays a déjà obtenue grâce à ces accords.

                                                               Vue partielle des députés réunis en séance plénière

Le ministre Shingiro a répondu que la plupart des Accords que le Burundi a signés en matière d’exemption de visas au cours des 3 dernières années ont des dispositions en vertu desquelles ils entrent en vigueur après l’échange des notes diplomatiques montrant que les formalités de ratification ont été accomplies par les deux parties. Ainsi, les accords signés et ratifiés au cours de cette période sont au nombre de 6 et sont mis en application. Il s’agit des accords entre la Russie, l’Algérie, le Maroc, l’Indonésie, l’Egypte et la République des Maldives.

La plus-value que le pays a déjà obtenue grâce à ces accords est évidente dans la mesure où l’accroissement des visites joue un rôle très important dans le renforcement des relations entre les deux parties.

Les représentants du peuple ont aussi demandé que vu la vision du gouvernement de faire du Burundi un pays émergeant en 2040 et développé en 2060, pourquoi ne pas centrer cet Accord sur les facilités à accorder aux hommes d’affaires et aux investisseurs censés pouvoir développer les activités économiques pour l’atteinte de cette vision. Le ministre a répondu que l’Accord sur l’exemption de visa entre les pays est conclu essentiellement pour faciliter les déplacements des diplomates ou officiels de l’un des deux pays vers l’autre pour participer dans des rencontres ou missions officiels visant à renforcer les relations bilatérales et la coopération dans divers domaines d’intérêts communs. A cet effet, ce privilège est accordé d’une part à un groupe restreint de personnes, à savoir les détenteurs des passeports diplomatiques ou de service qui sont généralement envoyés dans de telles missions, et d’autre part pour éviter des mouvements incontrôlés des personnes qui pourraient profiter de cette brèche pour se lancer dans des activités non bénéfiques pour les deux pays parfois même des actes criminels transfrontaliers.

Quant aux facilités à accorder aux hommes d’affaires et aux investisseurs censés pouvoir développer les activités économiques pour atteindre la vision du pays 2040-2060, il sied de signaler que le présent Accord ouvrira la voie à la conclusion des autres Accords que le Burundi compte négocier avec le gouvernement du Cuba dans les domaines sectoriels prioritaires du Burundi tels que la santé, l’éducation et l’agriculture.

Pour les Burundais qui vont chercher du travail dans les pays limitrophes et ailleurs, ils sont appelés à y aller conformément à la loi tout en se munissant des documents exigés pour être protégé socialement et légalement. Ceux qui vont dans les pays d’Asie comme Oman, Arabie Saoudite, Qatar, doivent passer dans les sociétés de recrutement reconnues par l’Etat pour éviter tous les défis qui se manifestent pour les personnes qui y vont de façon clandestine.

Après analyse, ce projet de loi a été adopté à l’unanimité moyennant certaines recommandations.