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 Un jeune entrepreneur fabrique des chaussures à partir des pneus et filets de pêche

ByAdministrateur

Fév 5, 2024

BUJUMBURA, 29 jan (ABP) – Viola Niyongere, jeune licenciée habitant la zone Kamenge, en commune urbaine de Ntahangwa, a témoigné, jeudi le 25 janvier 2024, lors d’une interview qu’elle a accordée à l’ABP, que la fabrication des chaussures en pneus et filets de pêche contribue à son indépendance financière.

Mme Niyongere, âgée de 30 ans, a indiqué que son métier a vu le jour en 2017 à la fin de ses études universitaires, à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), en Génie Mécanique. Elle a indiqué que dès le bas âge, elle avait appris à broder des nappes de table avec ses camarades de classe.

Elle a précisé que sa première préoccupation après son parcours académique a été de vendre des habits, ajoutant que c’est lors de son approvisionnement, dans l’un des marchés de la ville de Bujumbura, qu’elle a aperçu des fils de pêche de toutes les couleurs.

Elle a, alors commencé à fabriquer des boucles d’oreilles et des bracelets qui ne lui ont pas rapporté grand-chose, souligne-t-elle.  C’est là que j’ai développé l’idée de fabriquer des chaussures qui pourraient lui rapporter. « J’ai  alors  approché un cordonnier pour qu’il m’apprenne son savoir-faire ». « Quand j’ai fabriqué ma première paire de chaussures, j’ai partagé les photos avec mes proches qui m’ont aidée à faire le marketing.  Les clients ont commencé à passer les commandes progressivement. »

Elle a affirmé qu’elle gagne de l’argent pour pouvoir subvenir à ses propres besoins et accomplir également des tâches  familiaux.

Avec l’augmentation des commandes, Mme Niyongere a indiqué qu’elle a pu donner de l’emploi à huit personnes, ce qui contribue à la réduction du chômage.

Elle a également remporté un prix de 1.200.000FBU dans le cadre du concours light Awards de l’art créatif, organisé par l’Université Lumière de Bujumbura.

Elle a ainsi interpellé les jeunes en générale et plus particulièrement les femmes qui n’ont pas encore d’emploi, à se lancer dans l’entrepreneuriat.

Beaucoup de gens, surtout les jeunes, ont peur de tomber en faillite et préfèrent ne rien faire mais, « qui ne risque rien n’a rien », selon Mme Niyongere.  Il faut oser pour tenter les chances, a-t-elle signalé.