GITEGA, 8 fév (ABP) – Le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a organisé depuis mardi le 6 février 2024, à Gitega (centre du pays), en collaboration avec le bureau d’OCHA au Burundi et le bureau régional Afrique des Nations Unies pour la réduction des risques des catastrophes, une réunion de trois jours pour lancer l’initiative nationale sur l’alerte précoce, afin de faire face aux situations d’urgences notamment celles liées aux aléas climatiques.
Le président de la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes naturelles, Général de Brigade Anicet Nibaruta a fait savoir que le gouvernement du Burundi s’est engagé à réduire la vulnérabilité des communautés par rapport aux risques de catastrophes, mais qu’il a besoin des appuis visibles de ses partenaires au développement.
Il a, à cet effet, indiqué qu’il faut qu’au Burundi, il soit mis en place un mécanisme d’alerte précoce multirisque au lieu des mécanismes isolés, même si le pays enregistre un manque du personnel qualifié et les équipements adéquats pour opérationnaliser ce domaine.
Selon lui, le manque du fonds national de réduction des risques des catastrophes handicape aussi leurs interventions. Il a signalé que ce fonds est prévu par le décret portant création, fonctionnement et mission et organisation du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique depuis en 2020, mais n’a pas été suivi d’ effet, alors que d’autres structures fonctionnent comme il faut.
Parmi les mécanismes dont dispose le pays, M. Nibaruta a donné l’exemple des prévisions météorologiques de l’IGEBU, le mécanisme d’alerte précoce au niveau du ministère de la Santé publique ou en cas d’épidémies (des messages sont lancés pour que la population sache quoi faire), ainsi qu’un système d’alerte précoce lié à la sécurité humaine au secrétariat exécutif du Conseil national de la sécurité.
Il a, en effet, signalé que tous ces mécanismes seront mis ensemble pour créer un seul mécanisme, comme le souhaite le Secrétaire général des Nations Unies.
Le président de la Plateforme nationale de prévention des risques et de la gestion des catastrophes naturelles a indiqué que le Burundi est parmi les 20 pays au monde les plus affectés par les changements climatiques, selon le Bureau mondial de l’OIM, et 2ème pays de l’Afrique de l’Est, après l’Ethiopie, qui lance cette initiative de « SAP »
Notons que pour remédier aux aléas climatiques, le pays doit déterminer des activités à mener suivant quatre axes à savoir la compréhension du risque, la prévision, la communication et la dissémination ainsi que la préparation et la réponse aux risques de catastrophes, selon M. Nibaruta.