• ven. Nov 22nd, 2024

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

La fistule obstétricale reste un problème de santé publique

ByAdministrateur

Mar 21, 2024

BUJUMBURA, 19 mars (ABP) – Les femmes de la diaspora Burundaise en collaboration avec leurs compatriotes au Burundi, ont organisé le 15 mars 2024, à l’hôpital Roi Khaled de Kamenge, une conférence internationale sur le thème: « non aux fistules obstétricales ».

Lors de sa présentation, le gynécologue Déogratias Ntukamazina a indiqué que la grossesse et l’accouchement constituent des périodes à haut risque pour la femme. Il a précisé que la fistule obstétricale est un problème de santé durable que plus d’un tiers de femmes éprouvent après l’accouchement. Il a également signalé que les patientes des fistules obstétricales rencontrent des conséquences multiples notamment le décès des bébés dans plus de 80% de cas, écoulement permanent d’urines qui peut causer des infections et de l’infertilité,  70% de cas sont chassées par leurs maris et discrimination dans l’entourage, pour ne citer que ceux-là.

Dr Ntukamazina a rappelé que le traitement de ce type de fistule a été initié en 2006 et de nouveaux cas continuent à se manifester. Pour faire disparaître cette maladie, il a évoqué la nécessité de formation des médecins gynécologues pour la chirurgie de fistule et un centre à fistule au Centre hospitalo universitaire de Kamenge (CHUK), pour apprendre aux futurs médecins généralistes, la prise en charge de fistule obstétricale. Signalant que la fistule obstétricale mérite une prise en charge surtout préventive que curative, tout personnel soignant surtout celui chargé du service de l’accouchement, devrait conjuguer leurs efforts pour éradiquer cette complication obstétricale. Les pouvoir publics quant à eux, ils devraient s’y impliquer pour avoir un Burundi où chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger.

D’après Dr Yvonne Kamikazi, diaspora burundaise qui a donné son message en ligne, les facteurs de risque sont liés notamment à l’âge. Les femmes très jeunes et en âge avancés peuvent avoir une grossesse de risque, pouvant être la cause de la fistule obstétricale, a-t-elle précisé. Pour aider les patientes, Dr Kamikazi a suggéré notamment la disponibilité des ambulances dans les Centres de Santé avec une bonne répartition des infrastructures sanitaires.

Elle a conseillé ses collègues d’être ponctuel au travail, avoir la conscience professionnelle selon laquelle prendre soins de leur patientes en pensant à leurs douleurs, de travailler avec rapidité et efficacité. Quant aux patientes, elle leur a rappelé que la grossesse peut entrainer la mort lorsqu’on néglige de consulter le médecin. Mme kamikazi leur a demandé d’avoir l’autonomisation pour un accès illimité et sans condition aux soins de santé.

L’une des organisatrices de cette conférence, Mme Solange Murerwa a fait savoir que l’objectif de la conférence était de sensibiliser les femmes pour leur bien-être, soulignant qu’une femme soutenue, encouragée et assistée peut mettre au monde sans problème. Elle a alors conseillé aux femmes enceintes de toujours se rendre à l’hôpital afin d’éviter de se mettre en danger.