BUJUMBURA, 27 mars (ABP) – Le ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture en partenariat avec l’Union Européenne ont clôturé mardi le 26 mars 2024, le projet européen d’appui au secteur de la culture (PASACC-Burundi), qui a duré trois ans, à l’endroit des jeunes entrepreneurs et aux opérateurs culturels.
Le ministre en charge de la culture M. Gervais Abayeho, a indiqué dans son allocution que le projet PASACC avait l’objectif de contribuer au développement socio-économique et à la consolidation de la paix au Burundi, à travers la promotion de la culture. Cet objectif a été globalement atteint, car les activités entreprises par ledit projet ont marqué une visibilité très significative dans le pays, a-t-il affirmé.
En effet, a-t-il signalé, PASACC-Burundi a mobilisé au cours de ces trois dernières années, les artistes et créateurs, les entrepreneurs culturels et les professionnels de la culture dans trois provinces à savoir, Bujumbura, Ngozi et Gitega. Ce projet a été la première initiative de grande envergure entreprise par l’UE au Burundi, dans le cadre du développement des industries culturelles et créatives comme source de richesse et de développement de la chaîne des valeurs.
Il a également souligné que « Nul n’ignore que la culture joue un rôle prépondérant dans la quête du bonheur et le plus souvent, elle est rendue plus pérenne et vivante par la jeunesse », tout en affirmant qu’au Burundi, le développement culturel dans tous les aspects, s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre effective des recommandations du chef de l’Etat, qui a fait des questions de la jeunesse, la priorité du Gouvernement.
Abayeho a apprécié le travail de qualité accompli en si peu de temps par l’équipe PASACC depuis le début de ses activités au Burundi en avril 2021, déclarant que cette équipe a fait preuve d’un engagement et d’un dévouement indéfectible.
Il a par ailleurs souligné que la culture représente aujourd’hui l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale avec une contribution importante au produit national brut (PNB) des pays riches et émergents. Il a rappelé que le numéro un Burundais a recommandé qu’une campagne nationale de détection de talents des jeunes dans le domaine de la culture et du sport soit entreprise, afin que les jeunes talentueux soient identifiés et encadrés dès le bas âge car, une jeunesse ayant des talents contribue d’une manière significative au développement socio-culturel du pays, a-t-il souligné.
Même si le PASACC-Burundi a atteint des résultats remarquables au cours de sa période d’existence, il s’observe également de nombreux défis à relever pour hisser le secteur culturel burundais au rang des grandes nations créatrices, productrices et exportatrices des biens et services culturels compétitifs sur le plan régional et mondiale. Bien que le PASACC ait privilégié des interventions directes envers les artistes et les opérateurs culturels, le ministère devrait être impliqué davantage afin que les soutiens directs soient acheminés vers les plus nécessiteux, en l’occurrence la population burundaise, a souhaité le ministre Abayeho. Il a insisté aussi sur le renforcement des instruments de politique culturelle ou même de création de nouveaux outils afin de conférer à la culture, la place de choix dans le développement durable et dans l’intégration régionale et internationale.
D’après la directrice générale de l’Africalia, Mme Dorine Rurashitse, grâce aux résultats et aux activités qui ont été mises en place, on a un écosystème qui est plus renforcé. Elle a fait savoir qu’ils ont pu accompagner 22 entreprises culturelles et créatives des provinces de Bujumbura, Ngozi et Gitega. Ces entreprises ont reçu des modules en coaching business, en entrepreneuriat culturel, créatif et en mentorat. Aujourd’hui, a-t-elle indiqué, elles sont opérationnelles et disposent de business plan. Elles ont pu renouveler et mettre en place des prototypes, des produits et des œuvres du service culturel qui sont disponibles. Elle a en outre indiqué qu’ils ont accompagné 329 personnes au renforcement managérial, technique et artistique. Ces personnes sont en activité dans les structures culturelles qui leur ont permis de renforcer leur pratique de mise en œuvre de projets d’accompagnement des artistes et techniciens.
A travers les bourses de mobilité, Mme Rurashitse a fait savoir qu’ils ont favorisé la mise en marche de network, partagé avec les autres sur la manière de travailler. Dans ce cas, elle espère que la plupart des partenaires résidents au Burundi vont intervenir pour que le secteur de la culture prenne le chemin. Elle leur a interpellé de toujours appuyer le Burundi de manière qu’elle rayonne sur l’ensemble du territoire mais également à l’internationale afin que le pays soit au cœur d’une scène artistique riche, diversifié et plus réel qui contribuent dans le développement socio-économique.