GITEGA, 30 avr (ABP) – Les agriculteurs ruraux rencontrés sur le marché central de Gitega (centre du pays) estiment que l’augmentation de la production se présente comme la stratégie la plus adéquate pour casser la flambée des prix des produits vivriers qui s’observe actuellement dans les marchés.
Ces prix inquiètent les consommateurs qui témoignent que la situation leur est intenable. A l’ABP, ceux-ci ont témoigné avec regret que le billet de 10 mille Fbu, auparavant hautement considéré, ne peut qu’acheter maintenant un kilo de riz qui varie entre 3500 Fbu et 5000 Fbu, selon la qualité et celui du haricot moyennant le même prix.
Une pareille spéculation sur le prix s’observe aussi sur le manioc (1200 Fbu/kg), la colocase et la patate douce (700 Fbu/kilo), le régime de banane coute entre (5000 et 20.000 Fbu, selon le poids, la pomme de terre (1800-1900Fbu/kg).
Les fonctionnaires de l’Etat interviewés par l’ABP, ont fait savoir que joindre les deux bouts du mois est devenu un casse-tête.
Réagissant à ces inquiétudes, ces agriculteurs ont fait savoir qu’il y a trop de bouches à nourrir que de producteurs agricoles.
Pour M. Melchior Manariyo, originaire de la zone Mutoyi, en commune Bugendana, le monde rural se vide au jour le jour de ses forces vives, en l’occurrence la jeunesse, pour les centres urbains ou semi-urbains. Il y en a qui y vont pour la délinquance, d’autres pour des métiers moins rémunérateurs que l’agriculture, citant, à cet effet, entre autres le travail d’aide-maçon, le lavage de la vaisselle dans les restaurants, le lavage du matériel roulant, le gardiennage des enfants, le commerce ambulant, etc
Quant à Anne-Marie Rurihose, de la zone Mubuga, dans la commune Gitega, il y en a d’autres encore qui y vont pour des raisons inavouées pointant du doigt les jeunes filles qui vont dans les centres urbains pour y pratiquer la prostitution ou le vol, pour les garçons.
Ces deux interlocuteurs ont convergé pour recommander aux administratifs d’aligner la population à leur charge et de toutes les catégories socioprofessionnelles, à l’activité agricole. Même les fonctionnaires des secteurs publics et privés ne devraient pas s’y dérober, ont-ils martelé.