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Un mémorandum d’entente du projet d’interconnexion par fibre optique entre la République démocratique du Congo et le Burundi a été adopté au Conseil des ministres

ByAdministrateur

Mai 15, 2024

BUJUMBURA, 13 mai (ABP) – Le Conseil des ministres, réuni mercredi le 8 mai, à Bujumbura, sous les auspices du président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye, a analysé et adopté le mémorandum d’entente du projet d’interconnexion par fibre optique entre la République démocratique du Congo et le Burundi.

Ce point a été présenté par le ministre de la Communication, des Technologies de l’information et des Médias, Mme Léocadie Ndacayisaba, apprend-on du communiqué de presse sorti par le secrétaire général de l’Etat, M. Jerôme Niyonzima.

Selon ledit communiqué, le projet d’interconnexion par fibre optique entre la République démocratique du Congo et le Burundi est une initiative conjointe visant à améliorer la connectivité numérique dans la région. Au regard de la demande croissante de haut débit, ce projet vise à établir des liens de fibre optique entre les deux pays, offrant ainsi un accès accru à des services de communication avancés pour les institutions, les entreprises et les citoyens. Après échange et débat, le mémorandum a été adopté.

Vue partielle des membres du gouvernement

Lors de cette réunion, le projet de décret portant révision du décret numéro 100/064 du 8 mai 2020 érigeant le Centre national de référence en kinésithérapie et réadaptation médicale en une administration personnalisée de l’Etat, présenté par le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Lidwine Baradahana, a été adopté. Le Centre national de référence en kinésithérapie et réadaptation médicale a été créé en 2015. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, par la suite, entrepris le processus de révision du décret mettant en place ledit Centre afin de le placer sous sa tutelle, compte tenu de l’une de ses missions en rapport avec la formation diplômante.

Le nouveau décret organisant le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le sida a remis ledit Centre sous tutelle de ce ministère. Le présent projet de décret vient se conformer à ce décret organisant le ministère. A l’issue de l’analyse, le projet a été adopté avec, entre autres recommandation, de faire de ce Centre un établissement public à caractère administratif pour permettre son bon fonctionnement.

Lors de cette réunion, une note sur la certification du café burundais par rapport à la réglementation de l’Union européenne contre la déforestation, qui a été présentée par le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Prosper Dodiko, a été analysée. A travers le communiqué du secrétaire général de l’Etat, il est rappelé qu’à partir de juin 2024, l’Union européenne va mettre en application une nouvelle réglementation visant à empêcher les entreprises de placer des produits liés à la déforestation et à la dégradation des forêts sur son marché. Le café fait partie des produits frappés par cette conditionnalité. Cette règlementation impose aux opérateurs l’obligation d’obtenir les coordonnées de géolocalisation à partir desquelles ces produits ont été récoltés, ainsi que la date ou période de leur production afin de s’assurer que celle-ci n’a pas conduit à la déforestation. Le règlement frappe les plantations qui datent d’après le 31 décembre 2020.

Le gouvernement du Burundi voudrait nouer un partenariat avec une ONG dénommée Enveritas qui s’occuperait du travail de géolocalisation du verger caféicole burundais et attribuerait le certificat ad hoc de non déforestation pour que le café burundais continue à accéder au marché européen. Le Conseil des ministres a donné son aval pour que le processus continue.

Dans les divers, le Conseil des ministres a échangé sur la question de la pension de retraite des fonctionnaires. Il a été constaté que le retard de la mise en œuvre de la promesse du chef de l’Etat de revoir cette pension à la hausse est dû aux calculs biaisés au niveau des institutions de sécurité sociale. Une équipe sera mise en place pour procéder au calcul de tous les revenus mensuels détaillés de ces institutions ainsi que les dépenses mensuelles afin de bien connaître la part de l’Etat comme subvention.