BUJUMBURA, 30 mai (ABP) – Le Secrétaire général du parti CNDD-FDD, M. Réverien Ndikuriyo, a tenu mercredi le 29 mai, à Bujumbura, une réunion d’échange à l’endroit des responsables des confessions religieuses sur le rôle des leaders religieux dans la mise en œuvre de la vision Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Dans son mot de circonstance, le Secrétaire général du CNDD-FDD a remercié les responsables des confessions religieuses présents dans cette rencontre pour leur rôle dans la mise en œuvre de la parole de Dieu dans notre pays. Il les a invités à sensibiliser leurs fidèles à s’atteler aux travaux de développement en vue de soutenir le développement du pays.
Ndikuriyo a profité de cette occasion pour expliquer aux participants que le développement commence dans la famille car, a-t-il estimé, un bon foyer est le fondement du développement.
« Nous déployons des efforts pour construire le pays en commençant par la famille. Lorsque les foyers sont en bon état, le pays l’est aussi. C’est pourquoi nous déployons des efforts dans la discipline des jeunes afin que les foyers aient une bonne jeunesse », a-t-il déclaré.
Au cours de sa présentation sur la vision, la finalité et le modèle de développement pour le Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060, l’expert en économie à la présidence de la République, M. Alain Ndikumana, a indiqué que cette vision du gouvernement a pour finalité l’amélioration des conditions de vie de la population burundaise et de la réduction des inégalités. En plus, a-t-il rappelé, l’ambition de cette vision témoigne de l’engagement du gouvernement du Burundi à renforcer le paysage économique et institutionnel du Burundi, et booster les performances dans tous les secteurs d’activités et les conditions de vie de la population.
Selon lui, cet engagement du gouvernement du Burundi implique donc trois principaux enjeux, à savoir la transformation structurelle de l’économie et une accélération de la croissance économique sans entrave à l’équilibre écologique ; une prise de décisions basées sur l’évidence et une approche de gestion et de financement axée sur les résultats ; et une amélioration des conditions et de la qualité de vie de la population, avec une croissance démographique soutenable.
Pour arriver à la finalité de cette vision, a-t-il signifié, des initiatives sont à entreprendre pour améliorer toutes les dimensions du développement humain avec une prise en compte de la question du genre dans toutes ses dimensions.
En effet, le Burundi doit agir sur tous les leviers de création de richesses afin de réduire le chômage, augmenter le revenu par habitant, réduire la pauvreté monétaire et les inégalités dans l’accès aux ressources, a ajouté M. Ndikumana.
Cet expert en économie a, à cette occasion, cité quelques taux retenus et les cibles fixées pour la finalité de la vision 2040-2060 en vue d’améliorer le bien-être de la population et réduire les inégalités.
En rapport avec la croissance de la population qui était à 2,3% en 2020 à 2022, le gouvernement du Burundi compte arriver jusqu’à 1,5% en 2040 et 1% en 2060. Pour ce qui est du taux de fécondité qui est de 5,5% en 2020 à 2022, il prévoit d’arriver à 3% en 2040 et 2,5% en 2060.
Sur l’indice de développement humain qui est de 0,42% en 2020 à 2022, le gouvernement du Burundi envisage d’arriver à 0,5% en 2040 et à 0,7% en 2060. Il en est de même pour le taux des travailleurs salariés qui est de 14,2% en 2020 à 2022 et dont l’objectif du gouvernement est d’arriver à 30% en 2040 et 70% en 2060.
Selon M. Ndikumana, l’émergence du Burundi en 2040 passera par la réalisation des objectifs stratégiques, notamment l’amélioration des capacités institutionnelles de l’Etat, le renforcement de l’engagement politique de l’Etat, l’augmentation de la production, l’amélioration de l’accès à l’énergie, l’amélioration des infrastructures de logistique et l’accessibilité de toutes les zones ainsi que la protection sociale pour tous.
Dans leurs recommandations, les participants ont demandé au parti au pouvoir de soutenir les confessions religieuses, surtout celles qui construisent des écoles, en vue de soutenir l’éducation des enfants.