BUJUMBURA, 3 juin (ABP) – Les organisations psychologues sans vacances (PSV) et Hope for family, en collaboration avec le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le sida, ont organisé vendredi le 31 mai une conférence de presse dans le cadre d’une campagne de sensibilisation pour la prévention et la lutte contre la consommation des drogues qui a débuté le 27 mai pour terminer le 29 juin sous le thème « Une meilleure connaissance pour de meilleurs soins ».
Selon le fondateur et directeur exécutif des organisations PSV, M. Alain Joseph Hatungimana, cette campagne a pour objectif de sensibiliser et d’éduquer les communautés et les familles sur la prise en charge communautaire des toxicomanes à éviter le stress social et économique supplémentaire causé par la consommation des drogues.
Durant cette campagne, il y aura des séances de sensibilisation à la lutte contre l’usage de la drogue à l’intention des étudiants des différentes universités et les écoles secondaires, une conférence-débats avec les parents sur les méfaits et délits dus à la consommation de la drogue, ainsi qu’une marche- manifestation pacifique pourlutte contre la consommation de la drogue, a-t-il signalé.
Selon M. Hatungimana, la consommation excessive des drogues constitue un problème de santé publique dans le monde. En plus, les problèmes liés à la consommation des drogues sont nombreux et ont des effets néfastes sur des personnes autres que les consommateurs, a-t-il précisé, ajoutant que l’intoxication et les effets chroniques de la consommation de l’alcool et des drogues peuvent provoquer des problèmes de santé permanents, des troubles neuropsychiatriques, psychologiques et d’autres troubles ayant des conséquences à court ou à long termes, des problèmes sociaux et des traumatismes, ou même la mort.
L’alcool a une place importante dans la culture burundaise, a-t-il fait remarquer, indiquant que la population consomme toutes sortes de boissons alcoolisées. Mais ce qui est préoccupant, c’est que ces boissons, qui sont censées être réservées aux adultes, sont en grande partie consommées par de jeunes mineurs.
Il a cité certaines boissons alcoolisées, notamment Rafiki, Wine, Sapor wine, Susuruka wine, Tuyagireko wine, Zanzamuka wine, Kick, Sovis wine, qui contiennent 16% d’alcool et dont on ne peut pas vérifier sa teneur, avec des conséquences néfastes sur la santé des jeunes.
D’après lui, certains adolescents consomment des drogues et de l’alcool par curiosité, au moment où d’autres le font pour dominer une peur cachée. Le manque de communication entre jeunes et parents, l’influence et la fréquentation des groupes suspects de l’entourage sont parmi les causes majeures de la consommation des stupéfiants chez les jeunes.
La consommation des drogues chez les jeunes freine le développement du pays, a estimé M. Hatungimana, expliquant que les jeunes qui prennent ces drogues développent une addiction et adoptent des comportements violents dans le voisinage et dans leurs familles. Il a exhorté le gouvernement du Burundi à protéger les jeunes, sensibiliser le grand public sur les stratagèmes trompeurs utilisés par l’industrie, et appuyer les initiatives d’éducation et de sensibilisation menées par les jeunes de la société civile.
Le fondateur et directeur exécutif des organisations PSV a invité le ministère en charge de la Santé publique de continuer à sensibiliser la population burundaise sur la lutte contre les consommations des drogues, lui rappeler qu’il est interdit de fumer dans des lieux publics, clos ou ouverts, dans les lieux de travail et dans tous les moyens de transports en commun en vue de protéger la santé de la population.
M. Hatungimana a exhorté les parents à renforcer le dialogue avec leurs enfants dans la famille car, a-t-il souligné, les familles sont la plus puissante force protectrice dans la vie des jeunes et des enfants pour ce qui est de la lutte contre la consommation des drogues.