BUJUMBURA, 31 mai (ABP) – La Banque de la République du Burundi (BRB) a officiellement lancé jeudi le 30 mai, à Bujumbura, la campagne d’éducation financière sous le thème « Rôle des institutions financières pour une inclusion financière soutenue », pour un échange sur le rôle des institutions financières nationales et d’autres parties prenantes dans l’inclusion financière au Burundi. Il était également question d’inciter les gens à changer de mentalité pour que les parties prenantes puissent comprendre la part de ces institutions à travers l’éducation financière.
Dans son mot d’ouverture, le gouverneur de la BRB, M. Edouard Normand Bigendako, a indiqué qu’en 2020, le Burundi a enregistré un taux faible d’inclusion financière qui s’élevait à 25% de la population adulte. La même période, a-t-il dit, il s’est observé un développement de service financier numérique qui a fait que 78% de la population adulte ont un compte électronique. D’après lui, ce niveau d’inclusion financière nécessite le concours des différentes parties prenantes pour conjuguer les efforts en vue d’arrêter des stratégies permettant de relever l’éducation financière.
En marge de cette campagne, le gouverneur de la BRB a annoncé les résultats attendus par rapport à cette campagne. Il a fait savoir que cette campagne est une bonne occasion pour rappeler aux fournisseurs des produits et services de pouvoir continuer à mettre en place des outils permettant d’améliorer les conditions d’offre des produits et services financiers à l’endroit des consommateurs.
Les consommateurs sont, à leur tour, appelés à se doter des compétences essentielles qui leur permettent de prendre des décisions adéquates et réfléchies, d’anticiper les risques financiers auxquels ils sont confrontés, de diversifier l’utilisation des moyens de payement et d’améliorer leur bien-être, a ajouté M. Bigendako.
Il a signifié que le rôle de la BRB est de mettre en place des outils nécessaires pour la promotion de l’inclusion financière au Burundi tout en invitant les parties prenantes à apporter leur contribution pour la promotion de l’inclusion financière. L’éducation financière constitue un outil stratégique pouvant accompagner les parties prenantes à permettre aux systèmes financiers de fournir des services qui répondent aux besoins des clients, a-t-il souligné. Il a rappelé que cette campagne vise à sensibiliser et conscientiser toutes les parties prenantes sur la nécessité de l’éducation financière au Burundi.
Pour sa part, le secrétaire exécutif adjoint de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Mme Marie Jeanne Ndikumana, a fait remarquer que les établissements des crédits jouent un rôle important dans le processus d’inclusion financière au Burundi. Elle a précisé que l’éducation financière ou l’inclusion financière commence par l’accès à un compte bancaire, précisant que les banques aident les clients à ouvrir des comptes bancaires.
Pour faciliter l’éducation financière, les banques ont développé des produits digitaux et classiques qu’elles ont mis à la disposition des clients, a-t-elle poursuivi, indiquant qu’il s’observe encore une partie de la population qui ignore l’utilisation correcte de ces produits.
Mme Ndikumana a fait savoir que cette campagne de sensibilisation va permettre un contact plus humain entre les banques et les clients, mais aussi, a-t-elle rassuré, elle offre une opportunité d’expliquer, pour chaque produit, ses qualités, ses avantages, ainsi que les conditions d’accès.