BUJUMBURA, 6 juin (ABP) – Le ministre de la justice, Mme Domine Banyankimbona, était invité, mercredi, le 5juin 2024, devant l’assemblée nationale pour répondre aux questions des parlementaires membres de la commission permanente en charge de la justice et des droits de l’homme, en rapport avec les descentes effectuées dans différents services judiciaires du pays.
L’objectif de ces descentes étaient de sensibiliser les administratifs du secteur de la justice afin de suivre de près le travail accompli par les magistrats des cours et tribunaux, de faire l’état des lieux des cachots, en tenant compte de leur capacité carcérale, de l’effectif des prisonniers et de la manière dont ces derniers sont traités.
Ces descentes ont été effectuées, par ailleurs, dans le cadre de faire le suivi par rapport à l’accompagnement des cachots suivant la nouvelle politique de l’Etat sur l’utilisation des fonds, le suivi sur l’application du règlement en matière carcérale et donner des contributions pour qu’il y ait une amélioration dans l’organisation des activités et services au sein des cachots.
Après la descente, les parlementaires au sein de la commission permanente en charge de la justice et des droits de l’homme, ont ainsi fait le bilan d’une surcharge carcérale où les effectifs dépassent de loin la population carcérale attendue.
Une situation qui, selon le ministre de la justice fait perdre au gouvernement beaucoup d’argent en termes de services de base offerts
aux prisonniers notamment l’alimentation et les soins de santé. Une situation qui se présente ainsi au moment où parmi ces prisonniers, on y trouve un potentiel de main d’œuvre utile pour le pays.
Dans le contenu du rapport fourni par cette commission, lors des discussions avec les gestionnaires des cachots, il s’est avéré que certains d’entre-deux seraient responsables de cette grande masse carcérale.
Des propositions ont été suggérées pour diminuer la population carcérale tandis que les échanges avec les prisonniers ont permis de dégager les principaux défis auxquels ces derniers font face et de proposer des solutions.
Au terme de ces descentes, les parlementaires au sein de cette commission, ont proposé de mettre en avant la dignité de l’homme et privilégier d’autres pistes et non celles de l’emprisonnement.
Ces parlementaires ont fait appel à la clémence du chef de l’état, afin de faire libérer les prisonniers qui ont purgé le quart de leur peine et qui se sont rendus coupables des délits mineurs. Ils ont également demandé d’informatiser la base des données pour la conservation des dossiers des prisonniers.
De ce fait, ils ont remercié le président de la République pour la libération de 508 prisonniers qui étaient poursuivis pour des infractions mineurs et demandent à la justice de recenser d’autres personnes illégalement et injustement détenues pour leur accorder la liberté. Ils ont demandé aux enquêteurs de bien enquêter les cas et de ne retenir les personnes dont les indices de culpabilités sont sérieux pour éviter l’engorgement des maisons de détention.