GITEGA, 11 juin (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye, a rencontré mardi le 11 juin, au Centre national d’appareillage et de rééducation (CNAR) de Gitega (centre du Burundi), les responsables de la Communauté islamique au Burundi (COMIBU) dans toutes les provinces du pays afin d’échanger sur leurs appréciations des actes du gouvernement et de recueillir leurs contributions axées sur la vision nationale, a appris l’ABP sur place.
Le président Ndayishimiye a, dans son discours d’ouverture, rappelé aux participants les grands moments tragiques que le Burundi a traversés après son indépendance. Il a, à cet effet, salué les apports de la COMIBU dans le développement de différents secteurs de la vie du pays.
« Nous sommes derrière vous et nous sommes contents des activités que vous faites pour le pays », a déclaré le président Ndayishimiye, signalant qu’il se réjouit que les responsables des religions agréées au Burundi prient pour le pays et qu’ils sont en train de réaliser plusieurs projets de développement dans le cadre de la mise en application de la vision du Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.
Le chef de l’Etat a en outre fait savoir qu’il est satisfait de la récolte enregistrée cette année dans tout le pays, ce qui montre que chaque bouche a à manger et chaque poche peut avoir de l’argent en vendant les surplus.
Prenant la parole, le responsable de la COMIBU, Mufti Shabani Ali, a fait remarquer que depuis l’avènement du parti CNDD-FDD au pouvoir, le gouvernement du Burundi traite de la même façon les confessions religieuses. Il a ainsi indiqué que les adeptes de l’islam au Burundi sont prêts à contribuer au développement de leur pays, mais qu’il faut au moins placer la confiance en eux car, a-t-il dit, ces derniers ont été souvent écartés dans l’administration. Il a, ainsi, demandé au président de la République de nommer des ambassadeurs musulmans dans les pays arabes afin de promouvoir les relations avec les autres musulmans du monde. Les autres ont suggéré à l’autorité suprême de mettre en place un système d’irrigation pour rendre stable l’agriculture, de rentabiliser la culture du sorgho et du coton, de promouvoir les sites touristiques pour attirer les touristes, et de mettre en place l’élevage moderne des moutons.
En guise de réponses, le président Ndayishimiye a indiqué que l’ISABU a déjà importé des races de moutons pour promouvoir l’élevage de ce bétail beaucoup utile pour les musulmans afin de pallier au défi lié au manque de ce genre de batail lors de leurs fêtes.