BUJUMBURA, 25 juin (ABP) – Dans le cadre du projet Lake Tanganyika Fisheries Management (LATAFIMA), le directeur exécutif de l’Autorité du lac Tanganyika (ALT), M. Sylvain Tusanga Mukanga et le délégué du représentant de la FAO, M. Apollinaire Masuguru, ont procédé mardi le 25 juin à l’ouverture des travaux de validation du rapport de l’enquête cadre de la pêche dans lac Tanganyika.
Dans son allocution, M. Masuguru a indiqué que le projet LAFATIMA, financé parl’Union européenne, joue un rôle important dans le développement d’une croissance économique durable en faveur des populations des quatre pays riverains du lac Tanganyika, à travers notamment la gestion durable et équitable de ses ressources halieutiques. Il a fait savoir que le lac Tanganyika est la source d’eau potable et d’opportunités économiques pour la population. Cependant, malgré une grande biodiversité, le constat est que les ressources halieutiques du lac sont exploitées en raison du
nombre élevé de pêcheurs qui utilisent des engins de pêches illégaux non sélectifs, capturant en masse des poissons immatures, a déploré M. Masuguru. Il a ainsi signalé que la production piscicole du lac Tanganyika a baissé, entrainant la diminution des stocks de poissons.
D’après M. Masuguru, pour faire face à ces défis, le projet LAFATIMA, en partenariat avec l’ALT, ont mené des actions, entre autres l’étude d’impact socio-économique de la capture des poissons immatures, l’identification des principaux sites de reproduction des poissons du lac Tanganyika, la proposition des mesures de protection et l’élaboration d’une charte régionale des mesures portant gestion durable de la pêche.
Pour sa part, M. Tusanga Mukanga a annoncé que ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de gestion des pêcheries du lac Tanganyika. Selon lui, il vise à promouvoir une économie équitable et permet de voir comment les pêcheurs utilisent la performance du matériel de pêche ainsi que les équipements de transformation et de conservation des poissons.
D’après M. Mukanga, le renforcement des capacités dans le secteur de pêche s’avère nécessaire afin de garantir une gestion responsable et durable des ressources halieutiques du lac Tanganyika et de promouvoir la sécurité alimentaire.
