RUYIGI, 8 juil (ABP) – Le gouverneur de la province Ruyigi (est du Burundi), Mme Emerencienne Tabu, conseille la population de sa province, et surtout les parents ayant des enfants en âge de scolarisation, de redoubler d’efforts dans le respect de leurs droits et de prévenir toute forme d’aliénation à leur égard.
Mme Tabu reconnaît que cette province a encore certaines lacunes dans le respect des droits des enfants et invite tout un chacun à améliorer.
Elle a lancé cet appel vendredi le 5 juillet 2024, à l’issue de la célébration, dans cette province, de la journée dédiée à l’enfant africain.
Le gouverneur Tabu a fait savoir que certains droits fondamentaux de l’enfant ne sont pas suffisamment respectés, et surtout sur la frontière du Burundi avec la Tanzanie, où il se manifeste une forme de traite des êtres humains qui partent chercher une vie meilleure de l’autre côté de la frontière et dont la plupart sont utilisés dans des plantations pour des salaires saisonniers illusoires qui leur sont par ailleurs refusés, pour certains, lorsqu’ils essayent de réclamer le retour au pays natal.
Mme Tabu suggère aux habitants de sa province de faire une introspection et une projection de l’avenir de leurs enfants pour pallier à toute forme d’obstacles futurs de nature à les empêcher d’accéder au développement durable. Elle les appelle à réunir leurs forces et connaissances pour que l’avenir de l’enfant de Ruyigi puisse servir d’exemple de bien-être physique et intellectuel pour le reste du pays.
Le représentant désigné par les organisations non-gouvernementales œuvrant dans cette province dans le domaine de la protection de l’enfance, M. Cléophace Sahabo a, quant à lui, rappelé que les droits de chaque enfant commencent lors de la conception. Il a invité toutes les personnes qui ont des enfants, et surtout les femmes enceintes et leurs maris, d’éviter toute forme de violence conjugale parce que le futur enfant qui va naître est un participant silencieux qui écoute les scènes se déroulant à l’extérieur et qui risque d’adopter un comportement lié à son vécu quotidien, du temps de la grossesse. L’enfant a plusieurs autres droits, notamment une bonne alimentation, un bon logement, la scolarisation et les soins de santé, a-t-il également rappelé.
Les deux autorités interpellent tous les habitants de Ruyigi à ne plus rester dans l’indifférence quant aux droits de leurs enfants.