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Le métier de fabrication des vêtements et mortiers sont avantageux mais négligés dans la société

ByAdministrateur

Juil 25, 2024

MWARO, 12 juil (ABP) – Avec le métier de fabrication des vêtements, j’ai pu prendre en charge mes enfants. Les uns ont terminé leurs études secondaires et universitaires grâce aux prix que j’ai gagnés dans différentes festivités organisées par le gouvernement.

Ce sont les témoignages de Marc Manirakiza, surnommé Marakiya, entrepreneur fabricant des vêtements en écorce de fucus et des mortiers, rencontré mardi le 9 juillet sur la colline Muyebe de la commune Kayokwe, dans la province Mwaro (centre-ouest du Burundi)

Dans une interview avec l’ABP, M. Manirakiza a fait savoir que l’idée de fabriquer des vêtements en écorce est venue de son grand-père maternel. Celui-là fabriquait des habits en écorce de fucus pour des gens qui allaient se marier.

« Je suis fier quand je porte les habits fabriqués par moi-même grâce à des connaissances de nos ancêtres », a déclaré M. Manirakiza, ajoutant que c’est un grand signe pour notre pays, le Burundi, de garder la tradition.

Il a indiqué que ses enfants n’avaient pas l’engouement d’apprendre ce métier. Il a appelé les jeunes à aimer un métier au lieu de le mépriser.

Selon lui, les portes sont ouvertes pour apprendre le métier de fabrication des mortiers.

Parmi les défis qu’il rencontre dans son métier, il a soulevé le manque d’arbres (umuvumu, umumanda) destinés à la fabrication des mortiers sur lesquels il tire les écorces pour fabriquer un vêtement car, a-t-il dit, ces espèces sont aujourd’hui rares. Il a aussi cité le manque d’une place où mettre les objets fabriqués afin de trouver facilement des clients.

Pour le dernier défi, il demande le soutien de l’administration. Il a fait remarquer que quand le mortier est fini, il coûte entre 30.000 et 50.000 FBu.