BUJUMBURA, 25 juil (ABP) – La population de la province Bujumbura (ouest du Burundi) augmente à un rythme très élevé avec 11,6% de la population participant aux méthodes contraceptives modernes en 2022 selon une enquête menée par le programme nationale de santé de la reproduction (PNSR) peut-on signaler.
Les jeunes sont peu ou pas informés sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) car les parents n’en parlent pas à leurs enfants. Les centres de santé amis des jeunes sont peu fréquentés par les jeunes parce qu’ils sont éloignés de leur résidence au moment où d’autres doutent de la confidentialité de certains membres de ces centres. Les femmes et les filles sont aussi victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre au quotidien et la répression des auteurs ne va pas au même rythme quoique la législation en la matière existe. Partant de tout ce qui précède, la situation est inquiétante, d’où il faut agir car demain sera trop tard.
Face à cette situation, l’asbl Twitezimbere, constatant que les projets de développement ne peuvent produire des effets escomptés sans la maîtrise du taux d’accroissement de la population, a organisé mercredi le 24 juillet 2024, une journée de réflexion des parties prenantes (cabinet du gouverneur, administrateurs, chefs de zones, préparateurs de la santé, de la justice, de la police, les jeunes, les confessions religieuses, la société civile et les médias), afin de trouver des solutions durables à cette situation.
Différentes présentations ont été faites à cette occasion. Il a été révélé que sur une population burundaise estimée à plus ou moins 13 millions, sur 6.786.600 de femmes, 4.886.352 sont victimes des violences basées sur le genre.
Selon les données fournies par la DPE Bujumbura, le nombre de grossesses non désirées dans les écoles vont en s’accroissant.
A titre d’exemple, au cours de l’année scolaire 2022-2023, la province a noté 80 cas de grossesses et 95 cas pour cette année de 2023-2024 en deux trimestres seulement.
Le gouverneur de cette province M. Désiré Nsengiyumva tire la sonnette d’alarme puisque la situation est inquiétante. C’est dans ce cadre qu’il a interpellé toutes les parties prenantes à s’approprier cette question de la poussée démographique, de mettre tous les moyens en place pour agir efficacement et maitriser le taux d’accroissement de la population.
